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 call me a sinner (ac)

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MessageSujet: call me a sinner (ac)   call me a sinner (ac) EmptyJeu 29 Mai - 9:55



Aidhàn Collins
tell me it's over i'll still love you the same


≈ NOM : Collins, un nom plutôt fréquent. ≈ PRÉNOMS : Aidhàn, origine irlandaise oblige. Son deuxième nom ? William, ce qui n'est guère mieux à son avis. ≈ ÂGE : vingt-huit années. ≈ DATE ET LIEU DE NAISSANCE : le 14 février à Lyon, France. ≈ ORIGINES : Irlandaises, son père en vérité. Un immigrant qui a cru au rêve français. Sa mère elle est une française. ≈ ACTIVITÉ PROFESSIONNELLE : professeur de français à l'université. ≈ STATUT CIVIL : célibataire, amoureux de sa collègue. ≈ ORIENTATION SEXUELLE : hétérosexuel. ≈ TRAITS DE CARACTÈRE : introverti, rêveur, pessimiste, perspicace, calme. ≈ GROUPE : valleys.


≈ AIME : Kate, un peu trop. Les jeux vidéos, les supers héros, les comics, les univers fantastiques et tout ce qui fait de lui une caricature des geeks boutonneux. Mais qu'y peut-il si George Martin est son dieu et qu'il connait par cœur tout les star trek ? Il vit depuis toujours dans cette pop culture et ne s'en lasse pas. Il aime aussi manger, rien de mieux qu'une bonne assiette bien remplit. Aidhàn est du genre à aimer les livres, la country et le rock, le cinéma et sa voiture, un vieux bijou des année soixante dix qu'il chérit plus que de raison. Il aime instruire, plus que tout. C'est un carnivore accroc à la viande. Il aime boire, et se détendre devant une bonne série télé. Il est accroc à celles-ci. Il aime de nombreuses choses, en somme, et ses élèves plus encore que le reste. ~ . ≈ DÉTESTE : Il n'aime pas le poisson, n'y voyant pas d’intérêt. Il n'aime pas non plus se sentir impuissant, ou sentir de la pitié chez les autres. Il n'aime pas qu'on le dirige et le fait bien comprendre. Il a horreur des clichés concernant son emploi. Il n'aime pas sa mère et est bien heureux d'être parti au plus loin d'elle. Il déteste la solitude, le manque et l'abandon. Et les copies trop sales, et les élèves idiots s'en prenant à sa langue natale.  

il s'assoit souvent en tailleur sur le comptoir de la bibliothèque pour lire, ce qui n'est pas une posture vraiment conventionnelle et qui a le don d'énerver la vieille bique avec qui il bosse durant son temps libre • il lui arrive d'aimer un petit peu trop l'alcool. Et il a l'alcool mauvais. Loin d'être joyeux, il redevient plutôt le gamin torturé de son enfance • il passe beaucoup de temps à lire ou dessiner, et quand il dessine il lui arrive de prendre le premier passant venu comme modèle. Il a une assez bonne mémoire visuelle • Il peut passer des heures à jouer sur son vieux piano • Il a eu assez peu de chance plus jeune, avec les filles. Il a vécu sa première histoire d'amour à dix-sept ans, et elle fut désastreuse. Depuis il n'a eu que de petites histoires, il n'est pas très doué pour les relations, surement parce qu'il a peur de s'emballer et de souffrir • Les cours sont de doux moments de répit pour lui. Dans ces moments il oublie sa pudeur et sa sensibilité et apprend à s'affirmer pour tenir tête aux élèves récalcitrants • Il regrette de ne pas pouvoir avoir plus confiance en lui et de ne pas foncer pour avoir ce qu'il veut • Il est fou amoureux de sa collègue de la faculté. • Il passe ses weekends libre à jouer aux jeux vidéos, et ses soirées à lire. Il peu aussi bien être l'adulte posé, passionné de littérature et de grands classiques que le gamin hyperactif qui enchaîne les jeux et hurle de joie ou insulte sa télé de temps en temps. • Il a eu le mal du pays la première année mais se sent trop bien dans sa nouvelle vie pour regretter son expatriation désormais. • C'et un fan de basket et de football américain mais ne pratique rien, il préfère manger des chips devant un bon match. • Il est arrivé premier de sa promotion plusieurs années de suite, ce qui influença sa voie professionnel, l'envoyant aux Etats-Unis à la fin de ses études dans un cursus aussi bien français qu'américain


≈ PSEUDO/PRÉNOM : marie. ≈ ÂGE : la majorité tout juste. ≈ FRÉQUENCE DE CONNEXION : 4/7, sauf en période de bac... soit la semaine prochaine ._. ≈ OÙ AS-TU CONNU LE FORUM ? bazzart. ≈ PERSONNAGE INVENTÉ, SCÉNARIO ? inventé. ≈ UN DERNIER MOT ? euuuuuuh... Gollum.
Code:
<span class="avapr">richard madden ≈</span> aidhàn collins



Dernière édition par Aidhàn Collins le Jeu 29 Mai - 10:24, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: call me a sinner (ac)   call me a sinner (ac) EmptyJeu 29 Mai - 9:55

it's gonna be hard when i'm gone.
Stay with me, let's make it the longest day
Des pneus qui crissaient devant la maison en mauvaise état. Dehors la pluie semblait battre le toit avec une violence inouïe. Et Aidhàn là, adossé à la fenêtre de sa chambre, feuilletant un vieux livre en regardant le paysage morne. Cela faisait trois jours. Trois joue que son père était parti, trois jour que tout avait changé, pour de bon. Trois jours que son frère pleurait en réclamant les bras protecteurs de l'homme, trois jours que leur mère semblait plus débordée que jamais, trois jours qu'Aidhàn se sentait seul, perdu. Trois jours que son père l'avait abandonné là, oubliant les liens du cœur à cause de ces foutus liens du sang. Un père qui lui manquait déjà mais qu'il préférait oublier au plus vite. Une portière claqua dans la rue et s'ensuivit des bruits de pas dans l'entrée. Sa mère devait surement attendre une de ces amies qui viendrait prendre un thé en racontant ces dernières aventures. Cérémonie qui n'était pas rare dans la vieille maison et qui avait le don d'exaspérer le garçonnet qui se voyait dans l'obligation soit de jouer au singe savant devant l'invitée pour démontrer quel belle éducation il recevait, soit de se terrer dans sa chambre pour ne pas montrer la misère de cette famille. Deux situations toutes aussi horribles l'une que l'autre mais qu'il avait apprit à subir en silence pour le bonheur de sa maman. Depuis trois jours elle passait son temps à lui rappeler combien elle l'aimait, combien elle ne pouvait vivre sans lui. Une sorte de femme mielleuse et paumée qui sortait d'il ne savait trop où des mots d'amours et des jeux. Il commençait à espérer, espérer que cette mère la serait la bonne, celle qu'il aimerait de tout son cœur. Une maman parfaite à l'odeur sucrée et au sourire chaleureux. Une maman qui se mit à hurler, vociférer des insultes et baragouiner d’incompréhensibles menaces alors que la porte s'ouvrait à la volée en bas. Des cris, des grands bruits et une peur tétanisant les petits membres du garçon. Le calme sinistre se transformait en déluge alors que d'en bas lui parvenait la voix de son père. Celui-ci n'avait pas donné de nouvelle depuis son départ et jamais Aidhàn ne s'était attendu à le voir réapparaître. Et pourtant s'était bien sa voix qu'il entendait alors que la femme hurlait. « Non ! Non tu n'as pas le droit, ce sont mes enfants espèce de salopard ! » « Tais toi ! Je les emmène là où tu ne leur feras plus aucun mal tu entends ? » Aux cris de la dispute se joignait les pleurs d'un Andrew trop petit pour comprendre, le fracas des meubles qui volaient et le bruit d'affaires qu'on prenait au passage. Fébrile, le garçonnet avala difficilement sa salive avant de se lever de son perchoir, marchant avec une lenteur prudente vers les escaliers. Arrivé en haut il vit le visage de son père portant le plus petit des garçons dans ses bras. « Aidhàn vas faire ton sac, on s'en va. » Avec violence la mère attrapa le bras de l'homme, le tirant de toutes ses forces, hurlant à mort pour qu'il lâche l'enfant rouge de colère et de frayeur. La scène semblait irréelle alors que le père se débattait, repoussant la folle furieuse et fonçant mettre l'enfant en sécurité dans sa voiture avec quelques affaires attrapés au passage. Montant quatre à quatre les marches la femme se trouva devant l'enfant tout tremblotant, la main tendue vers sa valise. Interdit il la dévisagea de longues secondes, elle et ses grands yeux tristes, et sa figure défaite, et ses larmes qui ne se tarissaient guère. Et ses gémissements qui résonnaient entre deux supplications. « Aidhàn mon bébé.. Ne me laisses pas mon bébé, ne t'en vas pas. Maman t'aimes si fort, ne me laisses pas, ne pars pas avec lui. On sera si heureux tu verras, on ira au zoo, on mangera des glaces, on rigolera bien ensemble. Mais ne me laisses pas toute seule, je ne pourrais pas vivre sans toi, mon petit ange. » Elle pleurait, et pleurait, et pleurait, fendant habilement le cœur du garçonnet qui laissa retomber son bras contre lui, baissant les yeux. Puis des pas se firent à nouveau entendre et l'homme monta, anxieux à l'idée que la mère névrosée ne lui saute au cou. Elle n'en fit rien, restant là en plein passage à gémir et renifler, tétanisée par une panique suprême, peur de se retrouver seule avec le regard des autres qui comprendraient que son instinct maternelle passait après sa petite vie et sa propre tête. Un égoïsme seulement absent dans les rares moments qu'elle passait avec l'enfant, créature aimé et hais, besoin vital mais destructeur chez celle qui n'avait jamais voulu être mère. Regardant l'enfant, Aidhàn Collins senior se baissa, comme pour être à sa hauteur. « Allez Aidhàn, où es ton sac ? Dépêches toi mon grand on y va, ton frère nous attends. » Laissant couler de grosses larmes de crocodile sur ces joues, il fit un geste négatif de la tête. « Non, je reste avec maman. » Cette voix, ce murmure fluet causa un silence glaçant qui fit se redresser au ralentit l'adulte qui perdait de son calme et de son assurance. Il ne comprenait pas. Le choix de l'enfant le laissait abasourdit. Cependant il ne fit aucune remarque et sans plus de cérémonie partit, laissant la mère et son fils là, dans le couloir au papier peint jaunis et décollé. Puis le cœur fragile de Carole se laissa tomber auprès du fruit de ses entrailles et elle le serra contre son cœur là, toute la nuit. Alors que la voiture s'en allait dans un sourd vacarme, et que l'ours en peluche du plus jeune des garçons se laissaient abandonner là dans la maison en apnée pour ne plus jamais retrouver son propriétaire, et finir de longues années plus tard chez un Aidhàn toujours en deuil de l'enfant.

•••

Le temps passa, comme depuis toujours et à tout jamais. Les jours s’enchaînèrent, les mois et les années suivant le schéma originel. Aidhàn espéra longtemps revoir son père et son frère revenir vers lui, ou simplement donner des nouvelles. Mais jamais il n'eu plus aucun signe de vie, le confortant dans l'idée que l'autre l'avait abandonné, ne l'ayant jamais aimé et s'en fichant pas mal de son devenir. Aussi grandit-il ainsi, accusant le faux père de tout les mots possibles et donnant peu à peu raison à cette mère tyrannique qui depuis l’événement avait changée du tout au tout. À certains moment la folie la prenait, faisant d'elle une boule de nerfs en manque d'un amour traître, passant son temps à lui réclamer une attention qu'il s'empressait de donner de peur de blesser la pauvre femme. D'autre fois, sa froideur écrasante la faisait devenir vile, et les mots tombaient, accusations aux dents aiguisées qui meurtrissait le cœur de l'enfant qui grandissait. Après tout c'était de sa faute si elle était seule avec lui, s'était Aidhàn qui n'avait su retenir le père de famille. S'accusant de tout les mots il fit tout pour soulager sa mère, travaillant comme un forcené à l'école au risque d'être vu comme l'intellectuel de la classe, passant son temps à travailler dans la maison pour ne pas la fatiguer, à tout faire pour ne jamais la décevoir. Déception qui tuerait le gamin si il la voyait dans les yeux de cette femme démon qu'il aimait malgré lui. Une mère comme toutes les autres, qu'il apprendrait à haïr et à pardonner. Une mère qui s'arrangeait pour que jamais il ne sorte. Qui oubliait de laver ses vêtements, le laissant aller à l'école en short en plein hiver par manque de pantalons, le chérissant d'une manière gauche et dérangeante pour quiconque les verrais. Une femme qui ne voulait pas que son petit garçon grandisse et qui l’oppressait pour qu'il reste dans cette coquille qu'elle lui avait forgée, coquille de fer et de feu duquel il ne semblait pouvoir ressortir et dans laquelle il avait finir par se complaire. Il se sentait en sécurité dans ce huit clos psychique et sans espoir. Il savait que de toute façon il serait seul pour un moment, que sa mère n'irait pas mieux et qu'il serait malheureux, aussi il n’espérait rien de la vie pour ne pas être dessus, blessé par cette société et cette vie qui le tuait à petit feu. L'espoir est une chose si violente, si surfaite. On attends le grand moment, le grand changement. On fait des plans, on cherche les meilleurs moyens de vivre, on s'invente de grands débouchées. On espère que les choses changeront, et elles ne changent pas. Et le couteau se plante dans les cœurs alors qu'on comprends que rien n'arrivera, que l'on s'est fait de fausses joies et que plus rien ne nous attends, si ce n'était la mort et les idiots du lycée qui vous attrapent et vous mettent dans un casier parce que c'est une chose si marrante. Une expérience qu'il avait apprit à relativiser, blaguant avec ses geôliers d'un moment et les tournant en dérision alors que sa mère lui faisait comprendre qu'elle ne l'aiderait pas, qu'il n'avait qu'à se débrouiller, qu'il méritait les brimades à cause de ses joues un peu rondes, de ses cheveux roux, de ses notes, de sa vie prostrée. Il s'était si bien fait à l'idée d'être la tête de turque qu'il ne remettait pas le fait en question, ne tentait de changer et au fond, était heureux que de faire éviter une telle situation à quelqu'un d'autre. Après tout si son père le haïssait, c'était qu'il n'était pas quelqu'un de bien et méritait les brimades. Brimades que même ses professeurs ne purent contrôler. Aussi s'en détachèrent-ils tous. Tous, sauf une.

•••

« Aidhàn non attends, pas ici enfin, c'est quasiment la fin de la pause, on va- » « Oh Jenna je t'en prie déstresse, j'ai juste envie de t'embrasser... » « Non Aidhàn s'il te plait je.. Aidh- » Coupée en pleine élan par deux lèvres qui se posaient sur les siennes la femme obtempéra, fermant les yeux et se laissant aller dans les bras de son amant. Détendant peu à peu chacun de ses muscles elle passa ses bras autour du corps qui la pressait contre cet affreux bureau qu'elle occupait habituellement d'une manière moins passionnée. L'échange sembla durer des heures et des heures pourtant elle laissa s’échapper un soupir de déception quand le baiser s'arrêta, reprenant son souffle dans l'espoir de repartir à l'assaut de l'autre bouche qui lui faisait face. Passant ses mains sous le t-shirt du garçon, elle se mit à caresser son dos, pressant ses mains quémandeuses contre la peau pâle, y plongeant ses ongles avec une dévotion sans faille alors que la bouche de l'homme plongeait dans son cou, mordillant et embrassant chaque moindres parcelles de sa peau sucrée. De faibles gémissements s'échappaient de la bouche rosée par un maquillage discret et faisant ressortir la beauté de la blonde. Se mordant impunément la lèvre elle continua de s'agripper à la peau frissonnante alors que les lèvres salvatrices continuaient leur chemin, descendant peu à peu vers la poitrine de la jeune femme qui sentait deux mans expertes quitter ses reins en feu pour venir défaire les boutons d'un chemisier qui de tout évidence était de trop dans cette conversation muette entre les deux amants. Elle n'eu cependant pas le temps d’apprécier plus longuement les lèvres douces sur sa chair tendre que la sonnerie stridente du lycée se fit entendre, la faisant se raidir en un instant. Il en fut de même pour l'homme qui releva la tête, regardant droit dans les yeux la femme. Déçu de ne pas avoir pu continuer son exploration il embrassa une dernière fois la femme, avec plus de douceur et de tendresse, prenant le temps de goûter les bous des chairs rouges qu'il aimait à mordiller et qu'il pouvait regarder de longues heures durant sans un mot, puis quitta les lèvres de son amante. Gardant son visage extrêmement près de celui de la blonde, il la regarda droit dans les yeux tout en reboutonnant le haut blanc détenant prisonnier un corps qu'il était impatient de serrer contre lui à nouveau. Son souffle se mêlant à celui chaud de la femme, il sourit faiblement avant d'attraper son sac et de partir vers la porte, l'ouvrant en toute discrétion avant de retourner dans la salle pour s'asseoir, posant un regard amusé à celle qui se recoiffait avant de venir s'installer à son bureau, faisant semblant de corriger de vieilles copies alors que ses joues rougis et son regard perdu semblait ne pas vouloir être discret. Amusé il pouffa, se calmant à l'arrivé d'autres élèves. « Collins, toujours premier à ce que je vois. Tu n'es pas trop fatigué de jouer l'élève modèle ? » Levant les yeux vers l'autre garçon il le jaugea dans un silence morne alors que toutes ses idées allaient vers la professeur qui semblait se remettre de ses émotions. Si être bon élève voulait dire passer son temps à embrasser une femme comme celle là, alors oui il était plus qu'heureux d'être cet élève modèle raillé présentement. Retournant le regard vers le bureau il détailla la femme avec gourmandise, alors que peu à peu les élèves arrivaient, remplissant ce silence agréable qu'il avait partagé avec elle par une sorte de brouhaha décevant et sans fin. Il était prêt pour deux heures à se délecter de la silhouette de Jenna tout en écoutant sa voix envoûtante raconter l'histoire de livres ô combien ennuyeux en comparaison à la femme qui en parlait. Se relevant de son bureau la femme prit son air calme et serein, rebaissant la jupe qu'elle portait pour paraître plus correct devant ses élèves, posant son regard sur l'élève de terminal qui remplissait son lit, et son cœur. « J'espère que vous avez fait votre dissertation, je ramasse tout à la fin du cours. Quelqu'un pour me lire le passage de Shakespeare que nous avons vu hier ? » Et le cours commença. Mais Aidhàn pourtant passionné par la matière n'arrivait pas à se concentrer, regardant la femme qui depuis deux ans partageait sa vie dans la clandestinité la plus totale. Qu'elle était belle avec ces grands yeux clairs, ses boucles blondes et son sourire timide. Ses yeux dévièrent sur son décolleté qu'il prit aussi soin d'observer, se préparant mentalement à la soirée qu'il passerait chez elle après les cours, soirée durant laquelle elle le réprimanderait pour son comportement trop osé pour le lieu et qui finirait par des embrassades, des caresses et des gémissements. Ce programme lui allait plutôt bien. Sa mère ne dirait rien, elle ne savait pas. Pour elle son fils allait chez des amis, il allait toujours chez des amis. Même quand il se trouvait confiné dans sa chambre car sa mère recevait du monde. Elle ne lui demandait pas pourquoi il ne rentrait pas, pourquoi il était silencieux, pourquoi il souriait tout le temps. Elle ne posait pas de question, elle se contentait de l'aimer et de lui pourrir la vie. Ce qui arrangeait pas l'adolescent amoureux qui passait son temps à se cacher d'une société qui ne comprendrait pas, le jugerait et détruirait tout. Il était fou amoureux de sa professeur et en était comblé. Elle lui redonnait cette confiance en soi qu'il avait perdu au fil du temps, le rendant vivant plus que quiconque auparavant. Il s'amusait à la comparer à un soleil avec ses cheveux d'or, sa joie de vivre et son perpétuel sourire. Lui était la lune, pale et timide, d'une quiétude sans faille face aux aléas de la vie. Et les étoiles fermaient les yeux face à cette rencontre des deux opposées qui se retrouvaient dans l'autre, tel une partie manquante et enfin retrouvée. Il était cette lune à la terre aride qui ne brillait que grâce à ce soleil brillant de milles feux. « Regardes là, elle est sapé comme un sac mec, regardes son chemisier ! » Sortant de ces rêves étoiles Aidhàn se tendit, à l’affût des moindres paroles. À coté, deux garçons avec qui il partageait la plupart de ses cours. De vieilles connaissances avec qui pourtant il n'avait jamais eu d'atomes crochus. Deux idiots qui aimaient à être vu et que l'on voyait. La moitié de la classe débattait sur les textes du maître anglais alors que l'autre moitié dormait sur les tables, rêvant de Roméo revenant à la hâte de Mantoue dans l'espoir de voir une dernière fois son épouse bien aimé avant sa mise en terre. Et le Roméo assit à sa table lui était plutôt occupé à regarder l'enseignante et les boutons de ce chemisier qu'il avait rêvé d'arracher une heure avant. Les voix à coté de lui, pas très discrètes, continuèrent et il écouta chaque mots à la recherche d'une solution pour faire clore ce débat ci. « Mais si je te le dis, regardes. Elle a boutonné samedi avec dimanche comme si elle avait fait ça vite fait. » « Tu veux dire... Comme si on avait fait ça vite fait ? » « Putain mec on pari combien qu'elle s'est envoyée en l'air pendant la pause ? » Si seulement vous aviez raisons. Soupirant intérieurement Aidhàn commença à s'inquiéter à l'idée d'être démasqué. Si il l'était un jour, alors s'en serait fini d'eux et de leurs vies. De cette vie ensemble qu'ils s'installaient peu à peu. Ils attendraient encore, et dès la majorité atteinte pour lui alors ils emménageraient ensemble, peu importe l'opinion des autres. Ils étaient fait l'un pour l'autre lui semblait-il. « Mais tu crois que c'est qui pour réussir à ce choper une nana comme ça ? » « J'en sais rien moi, un des profs de sport surement ! T'as vu sa tronche de salope ? Et tout ces foutus décolletés qu'elle fou, j'suis sur qu'ils bandent tous dessus en salle des profs. » La manière dont les deux abrutis parlaient de sa petite amie déplut à Aidhàn qui se retint de justesse de ne pas aller les frapper tout simplement. Certes elle était incroyablement attirante, mais on ne peux plus respectable. Et ça pour le savoir, il le savait. Cependant il ne pouvait rester là sans rien faire d'autre que d'écouter et laisser la pression monter. Se tournant vers les deux racoleurs il prit un ton sec. « Taisez vous tout les deux, tout le monde vous entends et elle risque de vous entendre aussi. » Le regard surpris des deux étudiant l'obligea à poursuivre et malgré lui il réussi à faire disparaître toutes sources de soupçons. « Et puis vous n'êtes pas au courant ? Il parait qu'elle est avec Mademoiselle Lambert, la prof d'éco. Désolé pour vous mais vous ne risquez pas de la sauter sur le parking des profs. » Se retournant et prenant un air concentré sur les mots de la femme il ne vit pas les deux adolescent se regarder d'un air penaud, piégés par ce rebut de société et coupés dans leurs fantasmes. Fantasmes que Collins préférait ignorer mais qu'il n'oublierait pas de réaliser toute la nuit pour le bonheur de sa belle qui le regardait dès qu'elle pouvait avec ses yeux saphirs. Bientôt il rendrait sa copie, parfaite comme toujours. Elle l'avait aidé à la faire, lui donnant conseils et sources. Une aide précieuse sans la quelle il aurait pourtant pu travailler, mais qu'il s'était fait un plaisir de récompenser par un dîner chez elle ainsi qu'une soirée romantique.

•••

Attrapant son sac il le balança sur son épaule, dévalant les escaliers quatre à quatre. Arrivé dans la cuisine il ne prit le temps que d'embrasser la joue de sa mère et attraper une pomme. « J'y vais maman, j'suis en retard ! Bonne journée. » Se dirigeant dehors il ne tilta qu'en sortant. Sa mère ne lui avait pas répondu, chose qu'elle ne faisait jamais. Elle était resté là devant son café, silencieuse. Surement de mauvais poil. Elle semblait de plus en plus râleuse et renfermée ces temps ci, ce qui ne présageait rien de bon pour le garçon qui bientôt obtiendrait son diplôme et son ticket pour la faculté. Expérience qui changerait sa vie pour le meilleur. Mangeant son fruit sur la route du lycée, il se mit à ralentir alors qu'il s'avisait d'une foule compacte devant l'établissement. Habituellement personne ne restait là en un tel groupe, ces êtres humains ne s'aimaient pas alors pourquoi rester ensemble ? Un brouhaha de voix, flot ininterrompu de paroles lancées à tout va lui arriva aux oreilles. Quelque chose d'anormal se passait, quelque chose de grave, de grand. Se mêlant à la foule il stoppa son repas, la gorge noué. On parlait ça et la de professeurs, de policiers et d'horreurs. Sans trop savoir pourquoi un sentiment de panique lui monta à l'esprit. Bousculant, jouant des coudes, poussant à tout va, il arriva à l'autre limite de la foule, devant la grille. Là se trouvait des professeurs, eux aussi occupés à parler de l'affaire. Manquait à l'appel Jenna, renforçant ce sentiment qui l'empêchait de respirer. Il fallait qu'il sache. Attrapant une fille qui parlait un peu fort, il la retourna vers lui, enserrant son bras violemment sous le coup du stress. « Eh toi, qu'est ce qu'il se passe ici ? » La jeune fille -surement une première année- le regarda de ces grands yeux sombres avant de sourire bêtement face au joli visage du garçon complètement perdu. « Quoi, t'es pas au courant ? Mademoiselle Nilson vient de se faire mettre à la porte ! C'était juste hi-la-rant. » « QUOI ?! » Hurlant presque, il lâcha la fille pour aller vers deux de ces connaissances avec qui il passait un peu de temps de temps en temps. Affolé, inquiet, perdu, il leur reposa la question. Le plus calme des deux se mit alors à conter. « Aidhàn c'est juste dingue ce qu'il se passe. On était là tôt ce matin pour le lycée, et il y avait le proviseur à l'entré, avec des flics en tenues. Quand la prof est arrivé les flics lui ont demandés de la suivre. Le dirlo lui a quasiment jeté ses affaires à la figure, il était complètement fou ! Il n'arrêtait pas de gueuler "Vous êtes un rebut du diable ! Vous brûlerez en enfer ! Oser faire ça !" Et elle elle était en pleurs, elle a demandé pourquoi les flics étaient là et là tu sais ce qu'ils ont dit ? Tu vas pas le croire ! "Vous êtes en état d'arrestation pour relation avec un mineur dans l'exercice de vos fonctions". Tu imagines ? Il parait qu'elle se tapait un élève, c'est glauque non ? Matthieu n'arrête pas de dire que c'était lui et qu'elle était qu'une chaudasse mais j'pense pas que ce soit ça, elle avait l'air si brisé je te jure ! Elle arrêtait pas de dire "je l'aimais, je l'aimais" c'était affreux. Qui que ce soit il est pas dans la merde je te jure. Apparemment c'est une de ses proches qui aurait appelés les flics hier soir. » Jenna. Viré. Prison. Proche. Proche. La pomme à moitié entamée tomba sur le bitume dans un bruit sourd alors que les élèves continuaient à parier sur l'identité du génie qui avait réussi à mettre sur le grappin sur la pauvre enseignante. Aidhàn n'avait pas envie de comprendre, il ne le pourrait. Les yeux grands ouverts et une expression de choc voilant son visage, il tourna la tête vers le proviseur qui lui lança à son tour un regard haineux. Il savait. Ils savaient tous. La foule semblait l'oppresser et la panique laissait place à la colère, la tristesse et l'inquiétude. Bafouillant, la gorge nouée et sèche, il tenta tant bien que mal de faire une phrase correcte. Il avait besoin de la réponse. Le chemin du garçon jusqu'à son adresse sembla d'une longueur indécente pourtant il ne remarqua que bien plus tard que ses jambes le portaient jusqu'à chez lui. Si il ne revenait pas en cours, alors les autres comprendraient. Mais il n'en avait plus rien à foutre. Il venait de la perdre, il ne voulait plus de rien. Le printemps arriverait bientôt et avec lui le temps des amours et des examens. Et Aidhàn ne voulait plus de tout ça. Il ne voulait plus de rien. Passant la porte d'entré il fit le geste de retirer son sac, sans même se souvenir de l'avoir abandonné là devant l'établissement. Comme un zombie, le visage perdu et les yeux tristes, il se dirigea vers la cuisine où sa mère semblait cuisiner. La bouche à demi ouverte, de grands yeux se fixant partout comme à la recherche d'un point pour se perdre, il prit la parole, étonné de la puissance si réduite de sa voix. « C'est toi.. » Seulement alors sa mère se tourna, l'économe dans la main et une pomme de terre dans l'autre, le regard froid et blasé. « C'était moi quoi ? Et que fais tu ici jeune homme, tu sèches les cours maintenant ? » Posant enfin ses yeux ivre de colère sur sa mère, il se mit à trembler, frissonnant de tout ses membres, submergé par la rage. « C'était toi, tu savais tout ! Tu les as laissé me la prendre, tu les as forcés à me la prendre ! » Criant ses derniers mots, il serra ses poings, sentant la douleur cuisante de ses oncles plantés dans une chair qui brûlait de l'intérieur. Soupirant Carole posa son instrument ainsi que le légume. Avec lenteur elle s’essuya les mains sur son torchant et lui fit enfin face, plus distante que jamais. « Et j'ai eu raison de le faire. Ce que cette femme t'a fait est atroce, les pervers de son genre ne méritent rien d'autre que la prison. » « Mais.. Mais je l'aimais merde, je suis amoureux d'elle. » « Aidhàn il suffit. Je ne sais pas comment elle a réussi à te retourner le cerveau mais je peux t’assurer qu'elle payera. Maintenant retourne en cours. » « Elle ne méritait pas ça, tu ne la connais pas. Tu ne me connais pas... MAIS MERDE ! Ça ne te suffisais pas que de me pourrir mon enfance ? Il a fallut que tu me prennes la seule personne qui comptait ?! » « Aidhàn parles moi sur un autre ton d'accord ? Et moi alors, je suis quoi hein ? Tu n'as pas besoin d'elle, je suis ta mère je suis là pour toi. » « Mais je m'en fou ! Je l'aime maman. » «Non c'est faux, c'est faux tu m'entends ! Tu es mon bébé, tu es à moi et à personne d'autre. Tu es mien tu m'entends ? Mon fils, mon bébé... » « Quoi ? Mais t'es malade ? Mais merde pourquoi refuses tu de me voir heureux, j't'ai rien fait moi ! C'est de ta faute tout ça, ta faute si t'as pas été foutu de te protéger, si t'as fais un gosse dans une caisse pourri. C'est aussi ta faute si papa est parti, si il nous a abandonné. Tout est de ta faute depuis toujours ! » « Ne me parles pas de ton père, je te l'interdis ! » « Ah oui ? Et que vas tu me faire ? Tu m'as déjà tout pris, je te déteste ! » La main vieillit par l'eau et le temps fendit l'air pour venir frapper la joue du garçon dans une caresse féroce qui laissa une marque rouge sur la peau pâle. Et les deux yeux d'Aidhàn qui restaient là, posés sur le regard de la femme qui perdait son sang froid. Ces deux yeux brûlant de rage, d'une passion destructrice, d'une haine saisissante, d'une douleur inquisitrice. Deux yeux qui se fermèrent alors qu'il partait dans sa chambre dans un silence de mort.

•••

Alors s’enchaîna cette période de sa vie, cette période qui le fit vivre autant que mourir. Un psychologue qu'il envoyait balader, une mère à qui il n'adressait plus un seul mot, des amis qu'il ne voyait plus. Vivant sous le même toit que celle qui lui avait donné la vie, il l'évitait pourtant. L'enfant devenu un homme se mit à fuir ce lien qui les reliait depuis toujours. Enfermé dans ses études il continua à penser à elle, Jenna. Il n'alla jamais la voir dans cette cage qu'il lui avait infligé, erreur d'homme dont la fierté lui refusait toute peine et toute culpabilité. Rejetant la faute sur sa mère, il en oublia la nature de la relation qu'il avait longtemps entretenu avec son professeur. Ce n'était qu'un coup de cœur qu'une vieille sorcière avait brisé. Grandissant, il se forgea cette carapace qui lui plaisait tant à avoir, carapace de joie et de calme. Ravalant toute sa rancœur, il laissa passer l'incident. Et le vilain petit canard se transforma en signe alors que son corps s'affinait, que ses traits se durcissaient et que ses yeux se mettaient à pétiller. Ne plus parler à sa mère fut la meilleure de ses décisions. Il ne sortait que pour partir à la fac, et ne rentrait que très tard pour ne pas croiser sa locataire de fortune. Il mangeait dehors, étudiait dehors, vivait dehors. Une vie de quasi vagabond heureux qui l'ouvrit aux autres comme jamais auparavant. Il se mit à travailler pour gagner son propre argent, afin de quitter le foyer familiale aussi rapidement que possible. Bientôt il était diplômé de langue, premier de sa promotion, chouchou d'un programme de partage internationnal. Des semetres de cours à l'étranger, aux Etats-Unis, et partout sa langue natale. Du français, langue poétique qui roulait sur sa langue et le faisait vibrer. Son diplôme en poche il se chercha un boulot, et à l'âge de vingt-cinq ans il devenait enseignant dans un lycée de la ville. Il chercha un appartement une période, avant de se faire à l'idée que le pays n'était pas pour lui. Il voulait voyager, apprendre à des jeunes qui n'avaient pas forcément l'occasion d'apprendre cette langue. Il voulait être loin de sa mère, loin de sa bien aimée. L'oubliant aux bras de femmes toutes plus belles que les précédentes, il préféra cependant demander sa mutation après un an à travailler d’arrache-pied pour la culture et la langue. Et un jour, alors qu'il mangeait chez une de ses amies pour ne pas à avoir à dîner en tête à tête avec sa mère, son téléphone retentit. D'abord envieux de finir son repas sans qu'on ne vienne l'embêter, il fut pourtant forcer de regarder qui était le gêneur alors que l'on rappelait. Le numéro inconnu éveilla sa curiosité, et s'excusant auprès de son amie il décrocha. « Allo ? » « Bonsoir, excusez moi de vous déranger à cette heure si, suis je bien avec monsieur Collins ? » La voix posée et sérieuse le fit frissonner. Que pouvait-on bien lui vouloir ? L'accent n'était pas du pays, et la femme qu'il reconnu comme américaine enchaîna après qu'il ai confirmer son identité. « Bonjour Monsieur, je suis Mademoiselle Stevenson du bureau des ressources humaines de Pasadena City College. Je vous appelle car nous avons retenu votre candidature au poste de professeur de français dans le cadre d'un échange mondial. Nous souhaiterions vous engager dès la rentrée prochaine. » Aidhàn fendit l'air en se levant d'un bon, son sourire s'élargissant en quelques millièmes de secondes alors qu'il avait comme un besoin de bouger pour se prouver à lui même qu'il ne rêvait pas. « C'est vrai ? Pasadena vous dites ? C'est vraiment génial ! Enfin non je veux dire c'est vraiment cool que vous m'embauchiez, enfin vous m'avez comprit quoi » Bafouillant sous le coup de la joie, il laissa éclater ses sentiments un peu trop fort à l'oreille de la femme, paraissant un poil ridicule. Tant pis, il allait partir aux Etats-Unis et changerait de vie. « Je.. Combien ai-je de temps pour obtenir un visa ? Dois je chercher un logement ? » « Ne vous inquiétez pas pour cela, la faculté vous en fournira un le temps que vous preniez vos marques en ville. Toutes mes félicitations Monsieur, vous intégrez notre prestigieuse université. » Se perdant dans un flot de merci, il raccrocha enfin sous le regard amusée de la jeune femme qui avait cuisinée pour lui un plat de pâtes qui tiédissait rapidement. Il allait partir aux USA. Il rentra ce soir là cher lui avec un sentiment d'exaltation. Deux mois après il réussissait à avoir les papiers nécessaires pour son départ. Il finit l'année tranquillement, sans souffler mot à sa mère de son départ imminent. Puis un jour d'été, quelques semaines avant sa grande envolée, il descendit dans le salon sombre où se trouvait la femme. S’assaillant dans le fauteuil de son père, il jaugea la femme en train de regarder la télé. Elle ne porta aucune attention à lui, ce dont il s'était habitué au fil des ans. Ils avaient fini par ne jamais rompre ce silence, ce pacte étrange entre eux deux, silence pesant qui avait eu raison de cette Jocaste un peu trop dure avec sa progéniture. Devenue à moitié folle, elle n'avait cependant jamais fait aucun pas vers ce charmant jeune homme qu'il était devenu, sans elle. Soupirant, il se laissa aller à son habituel position, les coudes sur ses genoux, son corps penché vers le vide. Passant son visage entre ses mains puis rejoignant celles-ci, il brisa enfin le silence entre-eux deux. « Maman, je m'en vais. J'ai un nouveau travail et c'est assez loin. Je vais déménager. J'ai déjà vu avec la voisine, elle s'occupera de toi. » Regardant la femme qui ne se mouvait pas, il continua d'une voix monotone, épuisée de cette triste vie qu'ils avaient fini par avoir. « Je ne reviendrais pas. Je quitte le pays, dans un endroit ou toi et moi ne nous verrons plus. Alors si tu veux me dire quelques chose c'est maintenant. Demain matin je serais parti, pour toujours. » La regardant, il attendit. Le fond bas de la télé, ce jeu dont il ne comprenait que quelques mots et quelques musiques, était le seul bruit qu'il entendait avec le tic tac incessant d'une vieille horloge. Mais elle ne disait rien, elle ne le regardait pas. Indifférente à la vie de son fils, comme toujours. Torture plus cruelle encore que tout ce qu'elle avait toujours fait subir à un Aidhàn qui pourtant n'avait jamais cessé d'aimer cette créature ignoble. Et après ce silence, marque d'un accord passé entre deux âmes qui se quittaient, il se leva. Arrivé à la porte de la pièce, il se retourna une dernière fois, regardant la pièce avant de dévisager pour la dernière fois sa mère. « Au revoir. » Sa voix se brisa et sans plus un mot il monta dans son sanctuaire où les cartons et les valises s'empilaient en un simple tas. Il n'emportait pas grand chose, il n'avait rien. Et un tout l'attendait.

•••

« Bordel où as tu mis mes copies ?! Elles étaient sur la table avant que ton bordel ne prenne place ! » « Tu as regardé sous la pile de magazines ? » « Non, elles n'y sont pas. Je te jure que des fois je préférerais que ton entreprise ne marche pas si bien, peu être que je n'aurais aucuns retards sur mes notations. » Soupirant, la femme posa son livre et se leva pour aller aidé l'homme à chercher. Trois ans qu'il s'était trouvé cette chambre, dans une colocation qui lui avait premièrement fait peur mais dont il ne pouvait désormais se passer. Lyssa, femme d'à peu près son âge, douce et drôle, qui croyait peu en l'amour mais beaucoup en l'art du rangement, bien mieux que lui. Une femme parfaite d'après les idées préconçues des bonnes familles. Mais il n'était franchement pas intéressé. Non pas qu'elle eu été laide, au contraire. Mais une forte complicité s'était liée entre eux deux, une amitié qu'ils ne pouvaient se permettre de détruire. Elle était cette sœur que jamais il n'avait eu, son bol d'air dans cette vie d'adulte qui partait dans tout les sens. Elle avait été le premier visage qu'il avait véritablement connu dans ce nouveau pays, alors que ses nouveaux collègues semblaient froids et distants. Un temps lointain lui semblait-il alors que désormais la quasi totalité du staff de l'université et lui s'entendaient parfaitement bien. Une véritable star que ce professeur de français charmant et serviable, toujours à aider n'importe qui pour faire n'importe quoi, mêmes les conneries. Rattrapant une enfance qui lui avait manqué tout ce temps, il se laissait à aller à une vie heureuse. Une vie où il passerait sa vie entassé sous les magazines de mode, seul bordel autorisé dans l'appartement. « Dis Lyssa, t'es vraiment sur de ne pas les avoirs vu ? C'est un devoir important. » Regardant la femme il laissa sa lèvre inférieur tomber un peu, fronçant légèrement des sourcils et la regardant avec deux yeux suppliants, petit enfant réclamant son chocolat. Souriant, elle leva les yeux au ciel et l'aida à chercher malgré son envie de retourner à son livre. Ils trouvèrent enfin parmi une pile de lettres venue directement du courrier du cœur de la blonde, ce qui fit rire l'homme alors que la femme niait effrontément d'être la cause de cette perte. Oui, elle était parfaite en tout point. Mais même si au départ il s'était figuré que peu être, dans des circonstances bien particulières, il se passerait quelque chose, il était hors de question que ça arrive. Après tout leur vie à l'époque ressemblait à tout ces films sur les deux idiots qui passent leur temps ensemble, s'amusants et se livrant l'un à l'autre sur leurs chagrins amoureux. Mais eux deux avaient laissé passé la scène romantique pour se concentrer sur plus de blagues et de secrets. De toute façon, Lyssa était du genre à ne plus croire en l'amour après son mariage avorté. Attrapant ses copies, il se laissa tomber sur le canapé, installant ses pieds sur la petite table et se servant de ses jambes comme d'un mince support alors qu'il lisait les âneries de ses élèves, regardant de temps en temps la blonde qui s'était remise à lire à coté de lui. Une question lui vint à l'esprit, une question qu'il avait déjà posé des milliers de fois mais dont la blonde ne voulait pas lui donner de réponses, aucunes. « Bon alors, tu me laisses répondre à une des lettres ? » Levant les yeux vers lui d'une manière blasée, elle se contenta d'un haussement d'épaule silencieux. Pas l'un de ces silences qu'il avait enchaîné avec sa mère et qu'il ne supportait pas non. Un silence souriant qui voulait simplement lui dire de se taire. Un silence auquel il répondit en souriant. « Je sais, j'ai compris. Je suis bien trop doué pour toi, tu as peur que je te pique ton job. Après tout c'est bien connu, je suis bien plus doué en matière de relations que to- AIE ! » La blonde venait de lui donner un coup dans la jambe, première chose qu'elle avait peu atteindre, et il frotta l'endroit où elle l'avait touché en riant. « Tu ne mérites même pas que je t'aide sorcière. Toute façon je n'aurais pas pu dire un truc sérieux à ces pleureuses, sa tombe bien hein ? Tu te prives d'une grande âme, pff » Et à elle de rire, en perdant la page de son livre. Le rire sonore d'Aidhàn rejoignit rapidement celui plus cristallin de la femme. Ainsi était leur quotidien. Il lui était profondément reconnaissant d'avoir répondu à son appel, ce jour où il cherchait un toit. Il ne savait pas vraiment si il supporterait une vie seul après l'avoir eu à ses cotés. Peu être l'abandonnerait-elle pour qu'enfin il se trouve la cavalière qu'il lui fallait. Il avait bien quelques idées quant à son identité mais ne se faisait pas vraiment d'idées là dessus. Pourtant sur de son charme, il n'avait jamais osé se dire que peu être la femme sur laquelle il avait ds vues avait les mêmes désirs que lui. Elle était devenu une amie en trois ans bien sur, mais rien n'était comme il le souhaitait. Il la soutenait, riait avec elle, et n'osait rien faire de peur de paraître idiot, de peur de perdre ce droit qu'il avait d'être auprès d'elle. Après tout qu'y avait-il de pire ? Passer ses jours auprès d'une femme, sans jamais lui dire ses véritables sentiments ? Ou bien le lui avouer pour recevoir en retour des rires et une fuite ? Non merci. Il n'aimait pas à croire en l'amour depuis Jenna, aussi préférait-il rester l'ami de la jeune femme qui travaillait parfois avec lui, à la fac. Une femme aux yeux rieurs et à la peau clair, femme charmante en tout point et sensible. Un petit oiseau fragile qu'il ne voulait perdre, de peur de la voir sans cette défense qu'il s'était mit un point d'honneur à lui donner. Une femme à laquelle il pensait constamment, attirant parfois l'attention d'une colocataire un brin curieuse. « Eh Dhàn, à quoi tu penses ? » Sortant de son esprit perdu, il remarqua qu'il lisait pour la troisième fois la même copie. La posant rapidement il se tourna vers la femme, réfléchissant à ce qu'il pourrait dire. « Moi ? Euh.. à rien, rien du tout pourquoi ? Je n'arrive pas à croire que des jeunes de ce niveau d'études écrivent de pareils conneries. Tu te rends compte ? Celui là me sort que la France et les Etats-Unis n'ont pas la même Lune, la même Lune tu te rends compte ?! » La regardant d'un air blasé et ébahit, il agita la feuille devant son nez, pensant faire oublier sa soudaine perte de concentration; ce qui ne sembla pas marcher chez la jeune femme qui le regarda avec un sourire complice. « Allez, elle s’appelle comment ? » Perspicace, voilà encore un mot qu'il devrait ajouter sur la liste des choses qui décrivait Alyssa. Cherchant un instant un moyen de se tirer d'affaire, de changer de sujet, il du néanmoins déclarer forfait et la regardant, soupira en bougeant la tête de gauche à droite, désabusé, avant de se mordre la lèvre inférieur, souriant presque malgré lui. « Kate. »

•••

« Aidhàn ! Eh Aidhàn attendez moi un moment ! » Soupirant, le professeur tenta de se faufiler dans la masse d'étudiants pour éviter son éreintante collègue. Peine perdu puisqu'elle continua à l'appeler, reportant toute l'attention des personnes présentes sur lui. Se forgeant un grand sourire poli il se retourna, feignant la surprise. « Miss Headley je ne vous avez pas entendu, vous allez bien ? » Toute essoufflée la grosse dame rougeaude prit un moment pour se remettre de sa course, toujours souriante et heureuse. « Ah mon cher je vous ai cherché partout, à croire que vous m'évitez ! » Feignant la surprise il se trouva une excuse, tandis que le souvenir des rares moments passés avec la femme lui donnaient envie de prendre ses jambes à son cou et de fuir aussi loin que possible. Elle s'était mise en tête de lui présenter tout les professeurs de la faculté et dieu sait si ils étaient nombreux. Aussi après un moment il en avait eu marre et commencé à fuir. Jusqu'à ce jour si où plus aucunes échappatoires n'étaient possibles. Il avait déjà joué la carte du médecin, de devoir à corriger, et même de la vieille tante malade que bien sur la femme avait gobée. Et voilà qu'il allait devoir y passer, rencontrant de grandes docteurs en matières ennuyeuses qui semblaient avoir prit la poussière au fil des années dans leurs grands bureaux et loin des classes. Voilà deux semaines qu'il était là et déjà certains de ses collègues lui tapaient sur le système. « Je voulais vous présenter les experts des finances mais ils sont à un congres. Cependant il me semble que vous n'avez pas pu encore rencontrer ma collègue des arts, vous savez la filière art plastique ! Elle ne travaille ici qu'à mi-temps aussi il nous faut aller la voir maintenant, vous m'accompagnez ? » « Mais avec plaisir Miss. » Attrapant le bras du gentleman elle pouffa, se cachant le visage comme une gourde en chaleur. « OH vous pouvez m'appeler Rosa vous savez. allons y c'est par là. Vous allez voir, elle est Canadienne. » La suivant à contre-cœur il se figura une vieille bique aux lunettes rondes qui n'enseignaient que le classique dans une méthode datant du moyen-âge. Une vieille pie qui lui prendrait la tête un moment, lui racontant ses varices et ses mauvais élèves. Arrivant dans le couloir que semblait occuper la femme ils aperçurent une jeune femme, occupée à fouiller dans son sac. Aidhàn la regarda un moment, étonné de voir de si jolies filles rester dans les couloirs après la fin de leurs cours. Ce genre d'étudiantes partaient vite rejoindre leurs petits amis et ne travaillaient qu'une fois le verre avec ses amis fini. Elle passerait avant eux pour rencontrer la professeur mystère. « Oh mademoiselle Gauthier vous voilà, je vous cherchait justement ! » Aidhàn fronça les sourcils alors que la jolie fille relevait la tête, souriant à son interlocutrice, abandonnant un moment ses recherches. Se pouvait-il qu'elle soit la dite professeur de musique ? Impossible, elle paraissait si jeune. « Miss Headley, vous ici ! » C'était bien elle qui avait répondu et qui se dirigeait vers eux, ne semblant pas vraiment le voir aux premiers abords. Elle salua la femme puis enfin tourna les yeux vers le grand brun au regard interdit. Tout deux se dévisagèrent longuement alors que l'autre femme papotait, trop occupée pour se rendre compte de l'agréable surprise de l'un et de la stupeur positive de l'autre. Quelque chose de fou se passait dans ce couloir, chose que jamais ils n'oseraient se dire. « ... Et donc j'ai dis à Kate que vous étiez vous aussi nouveau et je suis sur qu'elle connait des restaurants français pas loin, vous n'aurez qu'à échanger vos recettes et vos adresses non ? » Ressortant de sa bulle il se tourna vers la femme, rompant ce contact visuel agréable pour baragouiner quelques remerciements à son imposante collègue qui prit congé alors que la dite Kate baissait les yeux pour ne pas montrer son gêne, consciente de l'échange entre les deux professeurs et de l'intensité de leur regard. Aidhàn lui pria pour ne pas rougir devant la magnifique demoiselle. Se tournant vers elle lorsqu'ils furent enfin seul il ne pu s'empêcher d'avoir un sourire gêné, passant sa main sur sa nuque comme pour en effacer les perles de sueurs qui gouttaient sous le coup de ce gêne inquisiteur. « Alors vous.. Tu es prof d'art c'est ça ? Mais tu es vachement jeune non ? » Le regardant avec un étonnement moqueur elle tenta de trouver un nouveau centre de concentration pour ses pensées qui s'enflammaient devant les yeux du garçon. « J'ai fais toutes mes études, je suis en droit d'être là. Et toi alors, tu es prof de quoi ? » « Oh moi je suis en Français, enfin j'suis le prof quoi. Et tu viens de quel coin du Canada ? » « Montréal, et toi ? » « France, Lyon. Dans le centre ville. Ça me change un peu d'ici, c'est fou... » « Ouais c'est fou.. » « Ouais... » L'embarras entre les deux était palpable à un point tel qu'il cru suffoquer. Chacun prétextèrent un rendez vous important pour fuir cette situation qui mettait les deux grands timides mal à l'aise. Ils se recroisèrent de nombreuses fois, laissant les sourires gênés et des regards enflammés. Puis passèrent du temps ensemble, devinrent amis. Un, deux, trois ans. « Aidhàn attends ! » Le professeur fit volte face en entendant la voix de sa collègue résonner dans le hall vide en cette heure tardive. La cloche avait retenti quelques minutes avant, signifiant le début des vacances de noël et aussitôt les élèves s'étaient précipités, désertant le vieux bâtiment. Ne restait plus que les professeurs dont Aidhàn, pensif, songeant à l'année qui arriverait, à sa famille qu'il devrait enfin aller voir, quand il avait entendu Kate. Kate qui s'était précipité vers lui, le nez dans son écharpe et les yeux brillants d'une lueur qu'il ne lui connaissait pas. « Oui? » Demanda-t-il, assez peu sur de lui. La jeune femme avait le don de le rendre tout chose. Peu être était ce ses beaux yeux, ou son grand sourire. La jeune femme le regarda un moment droit en face avant de rougir d'une manière imperceptible, de baisser les yeux et de se mettre à se basculer sur ses pieds, comme toujours lorsqu'elle était nerveuse. « Je... Je me demandais si tu.. si tu avais quelque chose de prévu, durant les vacances. » Il la toisa naïvement, se demandant bien pourquoi elle s’intéressait à cela. « J'ai pas mal de travail, des copies à corriger, mais je reste en ville... Et toi ? » La question était sortie subitement, avec un peu trop d'entrain, et il s'insulta mentalement, s'accusant d'être un peu trop heureux quand elle était la. « Oh moi je.. je reste la, aussi. Je me disais .... on pourrait se voir, non...? » La demande, plus qu'explicite, ne fit pas l'effet voulu chez Collins qui la regarda avant de sourire, espérant un message présent mais qu'il ne comprenait pas. « Avec plaisir.. Bon et bien passes de bonne fête, joyeux Noël... » « Oui voilà, Joyeux Noël... » Un petit sourire dans les deux camps, puis deux dos qui se tournèrent, deux soupirs silencieux, et chacun se dit qu'ils avaient peu être un peu plus de sentiments pour l'autre qu'il n'aurait fallut.


Dernière édition par Aidhàn Collins le Jeu 29 Mai - 12:14, édité 2 fois
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Aoline C. Sandersen
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MessageSujet: Re: call me a sinner (ac)   call me a sinner (ac) EmptyJeu 29 Mai - 9:59

Richard call me a sinner (ac) 3249283203 call me a sinner (ac) 1787838678 J'approuve tellement call me a sinner (ac) 2531034499
En tout cas, bienvenue parmi nous et bonne chance pour ta fiche call me a sinner (ac) 1991397950 si tu as la moindre question, n'hésites surtout pas call me a sinner (ac) 4007304602
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MessageSujet: Re: call me a sinner (ac)   call me a sinner (ac) EmptyJeu 29 Mai - 10:20

Richard, ce dieu call me a sinner (ac) 3249283203
Bienvenue parmi nous et bon courage pour ta fiche call me a sinner (ac) 3341926403 call me a sinner (ac) 2531034499
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MessageSujet: Re: call me a sinner (ac)   call me a sinner (ac) EmptyJeu 29 Mai - 10:32

Merci les filles  call me a sinner (ac) 2531034499 

Dylan, ton personnage promet  call me a sinner (ac) 3917128264  et Phoebe est loiiiin d'être laide  call me a sinner (ac) 1787838678 
Sienna, Lily ma déesse  call me a sinner (ac) 558535422 call me a sinner (ac) 558535422 call me a sinner (ac) 558535422

ma fiche sera bientôt fini  call me a sinner (ac) 4246540362 
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Hope L. Callaghan-Whitley
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≈ PSEUDO : Aurore E.
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≈ STATUT : mariée mais séparée et amoureuse de son beau-frère



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MessageSujet: Re: call me a sinner (ac)   call me a sinner (ac) EmptyJeu 29 Mai - 10:33

Excellent choix call me a sinner (ac) 1059720622
On verra pour les liens call me a sinner (ac) 3798279566
Bienvenue et bon courage pour ta fiche, n'hésite pas si besoin call me a sinner (ac) 169864918
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MessageSujet: Re: call me a sinner (ac)   call me a sinner (ac) EmptyJeu 29 Mai - 10:35

Hope  call me a sinner (ac) 3249283203 call me a sinner (ac) 3249283203 

Jennifer est la plus belle des princesses, sisi  call me a sinner (ac) 4114052663  le lien s'impose en effet, je viendrais te voir pour ça  call me a sinner (ac) 4114052663  et merci !
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MessageSujet: Re: call me a sinner (ac)   call me a sinner (ac) EmptyJeu 29 Mai - 12:19

Richard call me a sinner (ac) 3249283203 je l'aime tellement il est génial call me a sinner (ac) 2531034499 call me a sinner (ac) 1787838678
Ta fiche est très bien, je te valide mon beau, amuse toi bien parmi nous call me a sinner (ac) 1991397950 call me a sinner (ac) 3341926403 call me a sinner (ac) 3488855934 call me a sinner (ac) 4246540362 call me a sinner (ac) 3798279566 call me a sinner (ac) 3845295644
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