On va tous dans la même direction, on prend des chemins différents c’est tout.
~ turning tables.

La seule chose que je connaissais de mes parents biologiques c'est qu'ils m'avaient abandonné, rien d'autre. Probablement étaient ils trop jeunes à l'époque et j'avais du arrivé comme un cheveux sur la soupe. Bref tout ça pour dire que je m'étais retrouvé en orphelinat. Bon, au final ma vie était plutôt pas mal car j'avais une famille là bas.

« Encore un peu plus haut » « Tu l’as ? » « Non plus haut je t’ai dit » Le tenant toujours fermement par les jambes je le soulevais encore un peu « Encore, encore, encore, encore… Stop ! » « Enfin ! Dépêche t’es lourd ! » Lewis attrapa le pot de colle confisqué et je le reposais à terre « Pitié dîtes moi que y’en reste ! » Quand il ouvrit le pot un léger cri de victoire retentit mais Norah qui faisait la gai depuis tout à l’heure nous rappela à l’ordre « Chhhhut ! Vous voulez qu’on se fasse griller ou quoi ?! » Oui c’est vrai ! Le boulot avant tout ! Enfin le boulot, on était comment dire… Ceux qui faisaient toujours des conneries, au moins en avait gagné en popularité et tout le monde, ou du moins presque, nous aimait, si ce n’était pas cool ça ! Bon direction les toilettes des pions ! Alors qu’on était en pleine tâche de badijonage de cuvette Norah paniqua « Hey hey shut shut shut écoutez ! » Merde des bruits de pas, un pion bien sûr ! Norah se leva et sortis des toilettes en courant et passa à côté du pion. « Hey tu cours où comme ça tu devrais être dans ta chambre depuis longtemps ! » Norah sautilla légèrement sur place en grimaçant « Je cherche l’infirmerie je crois que j’ai mes règles et c’est la première fois, je ne sais pas comment m’y prendre ! » Le pion fut d’un coup un peu plus gêné et lui montra le chemin, elle pouvait leur faire avaler n’importe quoi hein ! En attendant voie libre ! On se dépêchait de terminer nos cuvettes en cours avant de sortir rapidement et de rejoindre notre chambre. Environs une demi-heure plus tard ça ne manqua pas « AAAAAAAAAAAAAH ! » suivit bizarrement d’un « KYLE & LEWIS !! SI JE VOUS ATTRAPE ! » Pourquoi avec tous les efforts qu’on avait fait on était grillé d’office ? « Le pot de colle ! » Merde quels c*ns ! De toute façon même sans ça je suis sûr qu’on aurait été les premiers sur la liste des soupçonnés !

Parfois, il faut savoir quitter les gens que tu aimes. Mais ça ne veut pas dire que vous ne devez plus vous aimer... Parfois, il faudra être sûr que tu l’aimes plus que tu ne le penses.
~ turning tables.

Jusqu'à ce que la famille Sollander se pointe en fait. Jeffrey et Elizabeth. Deux personnes charmantes qui n'arrivaient pas à avoir d'enfant et qui souhaitaient adopter. Et je fus l'heureux élu même si tourné comme ça, ça fait plus mariage qu'autre chose. Ce sont eux qui m'ont donné une maison et de la tendresse. Ils ont même réussis à me donner une petite sœur ! Enfin elle ne venait pas tout à fait d'eux donc en réalité je ne sais pas qui je dois remercier pour se cadeau à double tranchant (moi aussi je t'aime sista). Aussi, la sœur de ma mère adoptive avait le même problème génétique qu'elle et ne pouvait avoir d'enfants. Son mari et elle adoptèrent alors Carrie, pour mon plus grand bonheur.



Un tas de valises est amassé devant la porte d'entrée. Elles contiennent des vêtements, des babioles, pleins de souvenirs qui eux aussi vont prendre un nouveau départ. Avec moi. Je me tiens bêtement en plein milieu du salon, les mains dans les poches de mton jean déchiré, un jean que sœur Jeanne a essayé de mettre de nombreuses fois à la poubelle, avant que je le récupères juste à temps. Mes yeux se baladent partout, s'attardant sur des endroits insignifiants, mais auquel je prêtes attention aujourd’hui parce que c'est le grand jour et parce que je sais que demain, ce sera diffèrent. Cette maison qui a été la mienne durant de nombreuses années ne le sera plus d'ici quelques minutes. Les copains arrivent, la famille Sollander prennent mes valises. « On t'attend dans la voiture Kyle, prend ton temps. »  Tu la sens renifler derrière toi, Norah et ton cœur se serre. Tes bras l'enveloppe avec douceur infinie. « Norah, tu n'as pas assez pleuré cette semaine ? Tu vas finir par être complètement déshydraté. » Je l'entends rire contre mon torse, ce son va sans aucun doute me manquer. Elle se décolle de moi avant de lever son visage vers le mien et je vois ses yeux rougis. « C'est difficile de te voir partir Kyle. Je sais que cette décision ne peut t'apporter que du bon, mais savoir que je ne te verrai plus m'attriste...» Quand elle  dit ces choses là, j'ai envie de tout annuler, d'aller ranger mes affaires et de rester ici. Pourtant, j'ai également envie de partir. Non parce que j'en ai marre d'être ici, mais simplement parce que j'ai envie de découvrir de nouvelles choses. J'ai rêvé si souvent d'avoir une famille. «Je ne pars pas à l'autre bout du pays tu sais.» Je veux la rassurer, je sais qu'elle a besoin de ces paroles pour savoir que je serais toujours son petit Kyle chéri, que quoi qu'il arrive je ne l'oublierais jamais.

Quelques minutes plus tard, je me retrouves devant l'internat, mes amis près de moi, m'entourant des deux côtés. C'est un moment cliché, le départ d'un enfant chéri qui commence sa nouvelle vie, avec sa nouvelle famille, mais c'est un cliché réel. Parce que ce jour-là, c'est une nouvelle étape de notre vie qui commence et on se doit de bien la commencer et de bien terminer la précédente. Les adieux doivent être sincères, les paroles tout autant. Alors je serres une dernière fois mes amis dans mes bras, leur disant à quel point dans je les aime, puis je montes dans ce taxi, laissant derrière moi tout un tas de souvenirs, mais ils sont aussi gravés dans mon cœur. Un dernier regard sur ma vie d'avant et c'est plein d’inquiétudes que je me tournes vers mon nouveau départ.

Chez les gens on ne voit que deux choses : ce qu’on veut y voir et ce qu’ils veulent bien nous montrer.
~ turning tables.

« Tu vas aller où ?» . Je réfléchissais un instant. « Dans une équipe de sport j'pense.» J'aime bien le basket. C'est là que deux mains se plaquèrent sur mes épaules avec force avant qu'une voix s'adresse à moi. « Bonne idée cousin.» Carrie... (...) « Carrie, il faut que j'te dise quelque chose. » « Ça tombe bien, moi aussi. » Me répondait la jeune femme. Je laissais un léger sourire prendre place sur mes lèvres. « A toi l'honneur. » Lui disais-je donc, convaincu qu'on allait se dire la même chose. Ou bien, qu'elle allait me dire un truc tout con. « T'es mon cousin, mais t'es canon. » M'annonçait-elle en riant. Et depuis, elle et moi c'est comme chien et chat.

« Il m’énerve le morveux à te regarder comme ça. Je vais le buter. » « Détends ton string, c’est bon. Il veut me choper c'est tout. » Je me gène pas pour la taper, ce qui lui fait lâcher un cri de mécontentement. « PUTAIN MAIS T’ES CON DE ME TAPER AUSSI FORT ! » « On dit merci. » Avec son petit air de fouineuse, elle m'énerve, mais c'est Carrie donc je l'aime bien. « Kyle, Carrie ? On se fait remarquer pour votre premier jour ? » Non, j’ai envie de dire que non mais je mords mes lèvres pour ne pas répondre. Je sens qu’à côté de moi Carrie a elle aussi envie de rire, qu’elle approche de l’explosion à force de se retenir … Et là on se met à rire ce qui nous vaut une exclusion du cours immédiate. Si ma mère nous voyait, elle nous tuerait ! Probablement qu’elle recevrait un courrier dans peu de temps mais elle n’était pas là pour m’engueuler ni me faire de leçons de morales à deux balles.


« On dégage, je t'emmène loin. » « On va où ? » « Passadena. » « Y faire quoi ? »« Je t'emmène dans les étoiles tu verra. »