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 (s.s) ⊱ that awkward moment

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MessageSujet: (s.s) ⊱ that awkward moment   (s.s) ⊱ that awkward moment EmptyMar 10 Juin - 13:34



Ce matin, en tournant la page de son éphéméride, Sorenza avait eu la surprise de découvrir que plus d’un mois s’était écoulé depuis son emménagement à Pasadena et fut forcée de constater qu’elle n’avait pas vu le temps passé, sans doute parce qu’elle n’avait pas chômé entre les travaux d’aménagement de son appartement et son travail de kinésithérapeute. S’adapter à son nouvel environnement n’avait pas été très compliqué ; elle était déjà venue en Californie à plusieurs reprises. Principalement pour y retrouver son meilleur ami. Profitant d’un jour de repos, Sorenza s’était laissée emporter par une fièvre acheteuse alors qu’elle longeait la galerie marchande et semblait être devenue accro à certaines spécialités américaines. Son péché mignon du moment ? Le Chocolat Chip Frappuccino de chez Starbucks Coffee où un collègue avait absolument tenu à l’inviter tant et si bien que s’y retrouver était devenu un de leur petit rituel. Prendre un verre n’engageait à rien et puis, Phillip lui avait clairement avoué son homosexualité ce qui expliquait probablement la raison pour laquelle Sorenza acceptait volontiers de l’accompagner.

En sortant de chez elle, l’eurasienne fut prise d’une envie subite d’aller visiter le quartier de Broadway, mais sa petite promenade fut soudainement interrompue par une averse. La jeune femme se mit à courir jusqu’au magasin de plus proche et s’y engouffra sans prendre garde à l’enseigne. Ce n’est qu’une fois à l’intérieur, protégée de la pluie, que la philippine inspecta l’endroit avec attention ; un décor majoritairement vert, des fauteuils confortables, des tables rondes qui conférait au lieu un cadre convivial et la délicieuse odeur du café bien frais qui lui chatouillait les narines : pas de doute possible, elle se trouvait dans un Starbucks. Quel heureux hasard ! Sorenza se plaça aussitôt dans la file d’attente et lorsqu’arriva enfin son tour, elle commanda son Chocolat Chip Frappuccino, puis s’installa dans le fond de la salle à l’abri des regards indiscrets. Avec Phillip, Sorenza avait pris l’habitude de s’assoir à proximité de l’immense baie vitrée donnant sur la rue, ce que son ami appelait un ‘endroit stratégique pour regarder la marchandise’, il voulait bien entendu parler des hommes. Ils se plaisaient à dire qu’ils chassaient le ‘même gibier’ et que Sorenza devait absolument se caser. Cette pensée lui arracha un petit sourire avant qu’elle ne sorte de son sac un roman policier dont elle avait débuté la lecture quelques jours plus tôt. Plongée dans son bouquin, Sorenza perdit la notion du temps et lorsqu’elle redressa enfin la tête, elle fut surprise de constater que le soir commençait à tomber et que la pluie tombait toujours. Comme elle n’était pas loin de chez Dean, elle songea à s’y rendre pour s’y abriter le temps que la pluie cesse.

Tandis qu’elle arpentait les rues avec ses paquets, la pluie redoubla d’intensité, le ciel se mit à gronder et quelques éclairs l’animèrent. Elle arriva au pied de l’appartement quelques instants plus tard, trempée jusqu’à la moelle et frigorifiée par la légère brise qui n’arrangeait rien. Un voisin l’avait reconnu et lui tint la porte pour la laisser entrer à l’intérieur ; elle gravit les escaliers et marqua un temps d’arrêt dans le couloir. La porte de son appartement était légèrement entrebâillée. N’écoutant que son courage, Sorenza la poussa légèrement et pénétra timidement à l’intérieur. « Hello ? » lança-t-elle timidement. Pas de réponse. Une boule de poils se faufila entre ses jambes, la faisant sursauter avant qu’elle ne reconnaisse Godzilla. Puis, soudain une porte s’ouvrit à la volée et Sorenza ne put retenir un cri de surprise mêlé à de la gêne. Un quart de secondes avait suffit à l’eurasienne pour reconnaître le frère de Dean. De toute évidence, il sortait de la douche car il était tout aussi trempé qu’elle et peu vêtu. Le rose lui monta aux joues et elle plaça ses mains devant lui, fermant les yeux, pour ne pas le regarder. « Sam ! Je… Je suis désolée, la porte de l’appartement était ouverte et… »  balbutia-t-elle, terriblement mal à l’aise. Il ne manquait plus que Dean se pointe et il penserait que les deux jeunes gens fricotent dans sa douche en son absence. « J'en déduis que Dean est de garde. Il a dû me le dire et j'ai oublié... » se justifia-t-elle en lui tournant le dos.

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MessageSujet: Re: (s.s) ⊱ that awkward moment   (s.s) ⊱ that awkward moment EmptyMar 10 Juin - 16:45

Sorenza ∞ Samuel
Samuel détestait rester seul dans son appartement, c’était une évidence. Il avait l’impression de tourner en rond et s’ennuyait mortellement, si bien que, la plupart du temps, il s’arrangeait pour ne pas y moisir trop longtemps. D’autant plus qu’il vivait dans le quartier le moins bien fréquenté de Pasadena et c’était le genre d’endroits qu’il valait mieux éviter à la tombée de la nuit. Lui, fort heureusement, il n’avait jamais eu le moindre problème. On ne s’en prenait pas à ce type large d’épaules sans raison, qui pouvait bien faire flipper quand il le voulait. Non. Rester dans son appartement, c’était prendre le risque de ressasser ses pensées moroses – hors de question. Il préférait être considéré comme un éternel optimiste. Alors, dès qu’il en avait la possibilité, il se posait dans l’appartement de son frère et y passait limite plusieurs jours. A la fois pour passer du temps avec Dean, et aussi pour ne pas rester seul. Mais cette peur de la solitude, il évitait de l’évoquer devant son frangin, au risque de ressembler à un môme de 4 ans trouillard. Heureusement, Dean ne faisait pas le moindre commentaire et, même quand il était absent, il acceptait que son petit frère squatte son appartement et il ne manquait pas d’y prendre ses aises, en le faisant de plus en plus ressembler au sien – des vêtements au large, des affaires éparpillées un peu partout, essentiellement.  Oui, il faisait exactement comme chez lui et, d’ailleurs, passerait bientôt plus de temps chez Dean que dans son propre appartement. On ne se refait pas.

Ainsi, ce jour-là, il faisait plus chaud que d’habitude à Pasadena et il s’était engouffré en hâte dans l’appartement – grâce à un double des clés qu’il gardait précieusement – et s’était directement dirigé vers la salle de bain, dans l’espoir de prendre une douche. Fort heureusement, il ne bossait pas en ce moment et, même si la caserne commençait à lui manquer, il n’était pas mécontent de s’en être éloigné aujourd’hui. Bosser dans cette chaleur relevait du suicide ! Mais il adorait son job. Il s’y noyait pour ne pas voir le vide de sa vie privée, un vide qu’il comblait tant bien que mal en enchaînant les conquêtes de quelques jours, quelques semaines. Aucune attache, libre comme l’air. Cette vie lui convenait et il n’était pas du genre à se poser trop de questions existentielles, préférant se laisser porter par le temps qui passe. Il avait quasiment fini de prendre sa douche quand un bruit à l’extérieur attira son attention. Son sang se glaça tandis que son instinct lui répétait qu’il y avait un problème. Son intuition ne faiblissait jamais à ce niveau et, en coupant l’eau de la douche, il était persuadé d’avoir entendu quelque chose. Comme si quelqu’un venait de pénétrer dans l’appartement. Ses sourcils se froncèrent. Dean ne devait pas rentrer à cette heure-ci ! Son imagination fonctionna à vive allure et il songea à tous les scénarios possibles, dont le principal, un cambrioleur ayant décidé de faire irruption dans le mauvais appart’. Sans plus réfléchir une seconde, il sortit de la cabine, attrapa au passage une serviette et ouvrit sauvagement la porte, prêt à se jeter sur le potentiel intrus en poussant un cri barbare.

Son hurlement primitif resta coincé dans sa gorge. Merde, songea-t-il. Ce n’était pas un cambrioleur, mais Sorenza, la meilleure amie de son grand frère et, accessoirement, une fille qu’il connaissait également. Elle le dévisageait avec surprise et soudain, sa lucidité reprit le dessus. Dans sa main droite, il tenait la serviette de bain, mais avait complètement oublié de recouvrir sa nudité. « Oh »  Sentant le rouge lui monter aux joues, il s’empressa de se planquer derrière la serviette, mais c’était déjà trop tard. Elle avait tout vu et, à en croire sa réaction, était tout autant embarrassée que lui. Bordel, quel abruti ! « Ouais, j’ai… j’ai dû oublier de la fermer et… »  Il déglutit. Non, vraiment, il se sentait un peu con, avec cette minuscule serviette qu’il tentait tant bien que mal de garder devant lui. « Non, il est pas là »  souffla-t-il d’une voix à peine audible. Il connaissait assez bien Sorenza, ils s’étaient beaucoup rapprochés ces derniers mois, aidant conjointement Dean à refaire surface, mais jamais au point qu’elle le voit complètement nu. Il avait toujours apprécié la meilleure amie de son grand frère et leur proximité d’âge aidait grandement. Mais lui avouer qu’il l’avait prise pour un cambrioleur serait du plus mauvais effet. Il se mordilla la lèvre et laissa quelques secondes s’écouler, incapable de savoir quoi faire. Après une longue réflexion, il demanda : « Tu pourrais… te retourner trente secondes ? Le temps que j’enfile un truc ? » Il avait laissé ses affaires dans la salle de bain et la meilleure solution maintenant était au moins d’enfiler un boxer, pour se sentir un peu moins idiot ensuite. On aurait dit un môme pris en flagrant délit. Même si la situation n’était pas la même – un enfant de cinq ans aurait été moins gêné d’être surpris à la sortie de la douche. Heureusement, Sorenza s’était retournée sans faire la moindre histoire, à son plus grand soulagement, et il se hâte d’aller enfiler un boxer plus ou moins propre et son pantalon, et revint torse nu, pour ne pas la faire trop attendre, en tenant son tee-shirt dans la main. Là, il avait retrouvé un minimum de décence. « Tu veux boire un truc, peut-être ? »  Tenter de faire bonne figure dans la limite du possible. Haha, cette blague. Il n’était pas prêt d’oublier ce qui venait de se produire.

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MessageSujet: Re: (s.s) ⊱ that awkward moment   (s.s) ⊱ that awkward moment EmptySam 14 Juin - 22:38



Se retrouver face-à-face avec le frère de son meilleur ami dans son plus simple appareil ? De mémoire, Sorenza n’avait jamais connu de situation aussi embarrassante que celle-ci et doutait un jour d’être en mesure d’oublier cette vision. « Oh. Ouais, j’ai… j’ai dû oublier de la fermer et… Non, il est pas là. » balbutia Samuel, gêné lui aussi. Il l’était certainement plus qu’elle, d’ailleurs ! « Tu pourrais… te retourner trente secondes ? Le temps que j’enfile un truc ? ». L’eurasienne acquiesça d’un signe de tête et s’exécuta aussitôt sans émettre la moindre objection. Elle avouait bien volontiers que lui tourner le dos l’arrangeait, ça lui permettait notamment de parer un contact visuel gênant. Son sang battait dans ses tempes tellement fort que la jeune femme ne l’entendit pas revenir vers elle, torse-nu. « Tu veux boire un truc, peut-être ? » demanda-t-il poliment, cherchant sans doute à reprendre le cours d’une conversation un tant soit plus normale pour lui faire passer ce moment humiliant. Sorenza sursauta, retint de justesse un cri de surprise et déglutit difficilement. Son regard glissa sur les abdominaux de Samuel une fraction de secondes avant de trouver un intérêt soudain aux appliques murales qui diffusaient une douce lumière. Sa nervosité ne renforcer ses tremblements dus à ses vêtements trempés par la violente averse qui continuait de tomber à l’extérieur. « Non ça ira. Je cherchais juste à m’abriter le temps que la pluie cesse. Je… ferais mieux d’y aller. » dit-elle, rouge comme une pivoine. La jeune femme eut à peine le temps d’achever sa phrase qu’un éclair déchira le ciel suivit de près par un grondement sourd qui la fit trembler de plus belle ; Sorenza avait toujours eu horreur des orages et elle savait que ce n’était pas recommandé de se promener dehors par un temps pareil. Elle ferma les yeux, soupira bruyamment et laissa ses épaules retomber. « Je veux bien un thé pour me réchauffer... » concéda-t-elle, légèrement blasée de s’être ainsi faite avoir par Dame Nature. Sorenza prit place à la table de la cuisine, se frottant les bras pour calmer ses spasmes pendant que Samuel faisait chauffer l'eau pour lui préparer son infusion et lorsqu'il plaça la tasse devant elle avec le coffret des tisanes, Sorenza se gratta nerveusement la tempe en affichant une petite grimace. « Merci... » dit-elle en prenant un thé à la verveine pour se détendre. Un ange passa et l'eurasienne se racla la gorge avant de reprendre la parole, toujours aussi rouge ce qui trahissait sa gêne. « Tu... Tu... alors tu... ». Incapable de finir sa phrase, Sorenza attrapa machinalement sa tasse de thé pour en avaler une gorgée, mais se brûla et lâcha la tasse qui termina sa course à terre. « Oh my God. I'M SO SORRY ! » s'excusa-t-elle et puisqu'un malheur n'arrive jamais seule, en se penchant pour la ramasser, Sorenza se cogna la tête contre la table. Son cri de douleur laissa rapidement place à un rire nerveux et incontrôlable. « I'm sorry... Tu dois vraiment me prendre pour une folle. » parvint-elle à articuler.

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MessageSujet: Re: (s.s) ⊱ that awkward moment   (s.s) ⊱ that awkward moment EmptyDim 15 Juin - 14:54

Sorenza ∞ Samuel
Bon, ça n’était pas si dramatique. Si ? Samuel tentait désespérément de trouver du réconfort dans cette situation mais peine perdue, il n’avait qu’une envie, creuser sa propre tombe et s’y installer. Il se promit pour plus tard de ne jamais reprendre la moindre douche chez son frère, trop de risque de tomber sur quelqu’un. Heureusement que Sorenza n’éclata pas de rire ou quoi que ce soit d’autre, il l’aurait très mal pris. Au lieu de ça, elle semblait presque aussi gênée et l’espace de quelques secondes, ils se regardèrent en chien de faïence avant que la jeune femme ne se retourne, pour lui donner le temps d’enfiler quelque chose de plus convenable. Une fois qu’il eut enfilé son tee-shirt – et renoncé à chercher sa dignité émiettée aux quatre coins de l’appartement – il lui proposa poliment si elle souhaitait boire quelque chose. La pauvre ressemblait à chat mouillé et ce crétin décérébré, dans l’urgence, avait complètement oublié de s’inquiéter de son état, si bien qu’il récupéra une serviette propre dans la salle de bain et lui tendit, au moins pour ses cheveux dégoulinants. « Tiens, déjà ça ». Puis comme ça, elle éviterait de mettre de l’eau dans tout l’appart’, songea mentalement Samuel, en se demandant quel serait l’avis de son frère s’il voyait, en plus du bordel conséquent, les dégâts causés par la pluie. Il esquissa un sourire attendri quand l’orage reprit bruyamment, arrachant un tremblement à la jeune femme. « Alors comme ça, tu as peur de l’orage ? Rassure-toi, moi, c’est les ascenseurs. Chacun son combat ! » sourit-il en se dirigeant vers la petite cuisine américaine, dans le but de faire chauffer de l’eau pour son thé. Si elle avait décliné d’abord sa proposition, elle l’accepta finalement en comprenant qu’elle était coincée là pour un bon bout de temps ! Décidément, ce fichu temps aurait leur peau à tous. L’atmosphère lui semblait mystérieuse, presque irréelle. D’abord, parce que Sorenza venait de le voir dans le plus simple appareil quelques minutes plus tôt. Ensuite, parce qu’on entendait la pluie frapper durement contre le carreau et dehors, une véritable tempête paraissait se lever, à en croire le vent. Pour le coup, il était bien heureux d’être à l’intérieur et non pas dehors, comme certains malheureux. Ici, à part une crise d’hystérie de la jolie demoiselle apeurée face à l’orage, il ne risquait pas grand-chose.

« Eh voilà ! » s’enthousiasma-t-il, l’air triomphant, en lui tendant sa tasse de thé, une tasse frappée d’un hippopotame rose – il devait vraiment parler à Dean de ses goûts douteux en matière de vaisselle. De nouveau, le silence se fit, Samuel ne sachant trop quoi dire pendant que son amie saisissait la tasse. Il faillit la prévenir que le thé était encore brûlant et qu’il vaudrait mieux attendre avant de le goûter, mais il n’en eut pas le temps. Et, alors qu’il se détournait pour se préparer un thé à son tour, il entendit une exclamation étouffée et la tasse échappa des mains de Sorenza pour s’écraser sur le sol dans un formidable boucan. « Non, laisse, je vais… » Trop tard également. En voulant se pencher pour ramasser les débris de la malheureuse tasse hippopotame rose – paix à son âme, désormais – elle se cogna douloureusement contre le coin de la table, lui arrachant un nouveau gémissement. « Bon sang ! Tu n’as rien ? » Tout s’était déroulé tellement vite qu’il avait à peine eu le dire de réfléchir, qu’elle avait réussi à exploser une tasse par terre et à se cogner contre la table. Alors qu’il s’attendait à l’entendre jurer de toutes les façons qui soit, où à exploser en sanglots comme les filles un brin névrosées avait, selon son expérience, tendance à le faire, elle fut prise d’un fou rire incontrôlable. Un peu décontenancé face à ce comportement pour le moins surprenant, il la dévisagea comme si elle débarquait d’une autre planète, avant de sourire à son tour. « Pas comme une folle, non… T’es la meilleure pote de mon frère, à ce niveau-là, j’me pose même plus de questions ! Ecarte-toi de là, je m’en occupe. Il ne faudrait pas que tu glisses en plus dans le thé, ce serait con ». Il désigna du menton la flaque de thé qui recouvrait le sol et se mordit la lèvre pour ne pas éclater de rire. Décidément, plus maladroite, tu meurs ! Mais il ne pouvait se permettre de rigoler d’elle sachant quand même que, quelques instants plus tôt, elle l’avait surpris hors de la douche dans sa position la plus vulnérable. Il épongea d’abord le thé avant de récupérer les débris de la tasse, en se demandant quelle excuse il pourrait inventer pour Dean. Toujours agenouillé, il releva les yeux vers Sorenza et lui adressa un sourire malicieux. « C’est bon, t’es vivante ? T’es pas blessée ? » Bon d’accord, il la charriait un peu, comme toujours. Mais c’était dans son caractère, ça, c’était plus fort que lui ! « Mon frère m’a dit beaucoup de choses à ton sujet, mais il ne m’a rien dit sur ta maladresse légendaire. J’suppose que c’est devenu une habitude ? » Il se redressa et s’arrangea pour déposer les débris de la tasse le plus loin possible d’elle – ce serait vraiment dommage qu’elle se blesse, une fois encore.


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MessageSujet: Re: (s.s) ⊱ that awkward moment   (s.s) ⊱ that awkward moment EmptyDim 15 Juin - 16:04



Sorenza cherchait à maîtriser son calme, apaisement que venaient contredire de spectaculaires afflux de sang au visage, une propension à piquer des fards qu’elle avait hérité de sa mère et dont elle se serait bien passée dans ce genre de situation. Des deux, l’eurasienne passait sûrement pour la personne la plus idiote présente dans cette pièce alors que sa pudeur était intacte. Elle prit une profonde inspiration et tâcha de contrôler les battements irréguliers de son cœur qui entravait le rythme de sa respiration. Lorsque Samuel s’éloigna, l’eurasienne ne chercha pas à le suivre du regard ; elle l’évitait même soigneusement mais il revient quelques secondes plus tard avec une serviette qu’il lui tendit. « Tiens, déjà ça. ». Elle l’accepta de bon cœur et le gratifia d’un sourire, puis se mit à éponger au maximum son visage, son cou et ses longs cheveux bruns qui gouttaient à terre. « Alors comme ça, tu as peur de l’orage ? Rassure-toi, moi, c’est les ascenseurs. Chacun son combat ! » dit-il dans un sourire. « Oui. Ce n’était pas un souci il y a encore quelques années, mais c’est venu avec la tempête qui a frappé la Californie en Décembre 2011... » expliqua-t-elle, se rappelant parfaitement la peur qui l’avait assailli ce jour-là et la vision apocalyptique des rues à laquelle ils avaient eu droit lorsque la tempête s’était calmée. Il y avait eu aussi de nombreuses victimes. Des voisins qu’elle n’avait pas ou très peu côtoyés, mais dont le décès brutal l’avait tout de même choqué. En réalité, depuis qu’elle était sortie de son fauteuil roulant, Sorenza avait peur de beaucoup de choses ! « Et toi, alors ? Tu n’aimes pas les espaces restreints ou tu es resté coincé trop longtemps dans un ascenseur en panne ? » s’enquit-elle, trouvant ce sujet de conversation beaucoup plus confortable. Ca lui faisait presque oublié ce moment délicat qu’ils venaient de vivre tous les deux, mais comme on dit : chassez le naturel et il revient au galop ! En à peine une minute, Sorenza fut prise d’un élan de maladresse et commit deux bêtises à la suite.

« Bon sang ! Tu n’as rien ? » demanda Samuel, visiblement encore surpris par ce qui venait de se produire sous ses yeux, sans qu’il n’ait le temps de faire quoi que ce soit. Et bien sûr, plutôt que de jurer ou de pleurer comme n’importe quelle femme normalement constituée, Sorenza fut prise d’une crise de fou-rire incontrôlable et se confondit en excuse. « Pas comme une folle, non… T’es la meilleure pote de mon frère, à ce niveau-là, j’me pose même plus de questions ! Ecarte-toi de là, je m’en occupe. Il ne faudrait pas que tu glisses en plus dans le thé, ce serait con. » dit-il, ne faisant que la rire davantage à l’évocation de son amitié avec Dean pendant que Samuel s’empressait de nettoyer les dégâts. En fait, son rire était plus nerveux qu’autre chose ; il lui permettait notamment d’extérioriser les tensions de ces dernières minutes, mais aussi de ces derniers mois. Sorenza n’était pas très expansive, elle se confiait rarement – même à son meilleur ami – alors elle avait bien le droit de décompresser un petit peu, non ? Elle n’avait pas eu beaucoup d’occasions de rire ces temps-ci. D’ailleurs cela lui faisait un bien fou et lorsqu’elle cessa enfin de rire, l’eurasienne fut forcée de se tenir les côtes. « C’est bon, t’es vivante ? T’es pas blessée ? » demanda-t-il toujours en épongeant le thé. Sorenza poussa un soupir de contentement et acquiesça d’un signe de tête. « Je vais bien. » lui assura-t-elle, retrouvant un visage plus serein. « Mon frère m’a dit beaucoup de choses à ton sujet, mais il ne m’a rien dit sur ta maladresse légendaire. J’suppose que c’est devenu une habitude ? » reprit-il, l’air taquin. Sorenza plissa légèrement les yeux, se donnant un air faussement mauvais avant de lui sourire. « Ca m’arrive rarement. Peut-être une fois par an… J’imagine que j’avais trois ans de retard et que ce n’est pas le moment de faire un loto ! » s’amusa-t-elle. « Dis-moi, quel autre défaut m’a-t-il trouvé, mh ? ». Elle était tout de même un peu curieuse de savoir comment son meilleur ami la percevait et quelle image d’elle il renvoyait aux autres. Ils considéraient leur amitié pour acquise alors ils ne parlaient pas librement de ces choses-là entre eux.


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MessageSujet: Re: (s.s) ⊱ that awkward moment   (s.s) ⊱ that awkward moment EmptyDim 15 Juin - 18:21

Sorenza ∞ Samuel
Décidément, Sam en avait l’impression, avec Sorenza, rien ne se passait jamais comme il le fallait ! Il l’observa en silence essuyer ses cheveux et son visage et songea que, même trempée comme elle l’était, elle restait très jolie. Puis il s’invectiva mentalement. Quelle idée de penser ça de la meilleure amie de son frère ! Bon, ce n’était pas du tout une pensée malsaine, certes, mais tout de même. Il n’avait jamais considéré Sorenza autrement que comme la meilleure amie de Dean et ça n’était pas prêt de changer. Ainsi donc, elle craignait les orages ! D’un côté, Samuel la comprenait. S’il ne craignait pas les orages, il savait ce que c’était, de flipper sur quelque chose. Et même si, la plupart du temps, il se faisait passer pour un gros dur n’ayant peur de rien, il fallait bien le reconnaître, Sam flippait pour beaucoup de choses. Des clowns, depuis un spectacle traumatisant dans son enfance. Et le reste était venu au fur et à mesure, s’était développé sans qu’il ne s’en rende vraiment compte. Une peur insidieuse qui se manifesta un beau jour, le faisant paniquer pour rien. « J’comprends, ouais, je m’en souviens. On avait eu un boulot fou à la caserne, à ce moment-là, c’était une grande galère ». Il frissonna rien que d’y penser. Une grande galère, ça oui ! Mais l’un des moments les plus excitants de sa carrière, tout de même, bien que certains de ses collègues aient été blessés lors de cette tempête. Mais bon, il se garda bien de lui dire qu’il gardait un excellent souvenir de ce moment douloureux pour elle. « Ouais… Enfin, je n’ai jamais aimé les endroits clos, depuis toujours. Et une fois, j’étais bloqué dans un ascenseur, dans un immeuble pourri de Pasadena, j’avais laissé mon téléphone dans mon appart et j’ai vraiment cru que personne ne me retrouverait. Alors ouais, en général, je prends les escaliers ! L’image du preux chevalier en prend un sérieux coup, hein ? » sourit-il, un sourire enjôleur aux lèvres. « J’aime pas non plus les clowns et les piqûres ».On aurait pu croire que c’était un môme de cinq ans qui parlait de ses phobies, mais ce n’était pas le cas, bien sûr. Tous les deux le savaient. D’abord, les clowns faisaient vraiment peur, il ne fallait pas se leurrer, et celui qui affirmait l’inverse était un menteur ! Ensuite, les piqûres, il ne supportait pas ça et en général, il lui fallait une préparation psychologique d’au moins une semaine avant de faire la moindre prise de sang. Lointain vestige du douloureux monde de la drogue. Depuis, il les fuyait comme la peste. « Que veux-tu, je ne suis qu’un homme » déplora-t-il de manière théâtrale, un large sourire aux lèvres.

Après avoir laissé tomber sa tasse et s’être maladroitement cognée à la table, Sorenza éclata de rire et Samuel se demanda l’espace d’une seconde si elle ne s’était pas plus sérieusement blessée à la tête – genre, un traumatisme crânien. Mais non, elle se contenta de lui dire qu’il devait la trouver folle, ce qui le fit sourire. Visiblement, elle avait encore toutes ses facultés mentales, elle était juste un peu givrée – qui ne l’était pas, sur cette foutue planète ?  Il éclata de rire face à sa réponse et hocha la tête. Il avait bien du mal à ne pas l’imaginer maladroite mais bon, il n’avait pas d’autre choix que de la croire sur parole ! « Il ne m’a pas parlé de tes défauts, au contraire, il a dit vachement de bien de toi ! Même moi j’étais surpris, mon frère n’est pas du genre à s’étaler niveau compliments. Il m’a dit qu’il avait de la chance de t’avoir, entre autres. Et j’veux bien le croire ! » Son sourire s’élargit. Ils parlaient assez peu de Sorenza, en réalité, et quand c’était le cas, c’était toujours en positif. Et avec le temps, même s’ils ignoraient encore beaucoup de choses l’un de l’autre, Sam avait fini par en connaître un peu plus à propos de la jeune femme. Et il était d’accord avec Dean, il avait de la chance de l’avoir. Il voulut lui proposer si elle souhaitait une autre tasse de thé, puisqu'il restait de l'eau bouillante et qu'il fallait bien s'en servir, mais il réfléchit un instant et parut se souvenir d'un coup qu'il s'était trouvé dans une situation bien embarrassante. Il s'empressa donc de souffler « Au fait ! Pas un mot, hein ? J’veux dire… A Dean. Il ne doit pas savoir ce qui s’est passé, il va me prendre pour un vieil exhibitionniste ou un truc du genre. Alors si ça pouvait rester entre nous, ça m’arrangerait ». Il tenta un ultime sourire. Peine perdue. il se sentait toujours autant stupide et ce, même s'il était à nouveau habillé !

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MessageSujet: Re: (s.s) ⊱ that awkward moment   (s.s) ⊱ that awkward moment EmptyDim 15 Juin - 19:16



« J’comprends, ouais, je m’en souviens. On avait eu un boulot fou à la caserne, à ce moment-là, c’était une grande galère. ». Sorenza acquiesça d’un signe de tête silencieux. Dans ces moments-là, elle en oubliait presque que son interlocuteur était pompier et qu’il devait voir des tas de choses horribles dans son métier. « Les catastrophes naturelles, je crois que c’est ce qu’il y a de plus dangereux. ». Plus dangereux  dans la mesure où personne n’était en mesure de les arrêter. Il fallait juste attendre et prier pour ne pas être emporté par un cyclone ou un tsunami. Ce genre de réflexion l’amenait souvent à penser au membre de sa famille qui vivait encore au Japon, près de Fukushima pour la plupart. Sorenza était connue pour son optimisme, mais de temps en temps, il arrivait que les pensées négatives l’emportaient sur cette qualité qu’on lui concédait volontiers. Par chance, Samuel aborda un autre sujet de conversation qui permit à l’eurasienne ne plus trop y songer. « Ouais… Enfin, je n’ai jamais aimé les endroits clos, depuis toujours. Et une fois, j’étais bloqué dans un ascenseur, dans un immeuble pourri de Pasadena, j’avais laissé mon téléphone dans mon appart et j’ai vraiment cru que personne ne me retrouverait. Alors ouais, en général, je prends les escaliers ! L’image du preux chevalier en prend un sérieux coup, hein ? J’aime pas non plus les clowns et les piqûres. Que veux-tu, je ne suis qu’un homme. ». Sorenza lui sourit doucement avant qu’un rire léger ne lui échappe. Bien entendu, ce rire n’avait rien de moqueur. La jeune femme était simplement amusée par la manière dont Samuel lui contait son histoire et l’humour qui le caractérisait. « Si ça peut te rassurer, moi aussi j’aurais été angoissée à ta place. ». Elle fut néanmoins un peu surprise d’apprendre qu’il avait peur des clowns, à son sens, ce n’était pas une phobie très commode, mais ne porterait aucun jugement. Elle imaginait que ce n’était pas facile pour Samuel d’en parler. Surtout à une femme qui venait de le surprendre nu comme un ver.   « Et ton image de preux chevalier reste intacte. Tu es pompier et en général, les femmes leur pardonnent absolument tout. » le taquina-t-elle.

Et puis, la conversation dévia sur elle et son amitié avec Dean. Ils étaient amis de longue date et il l’avait même connu à l’époque où Sorenza était encore clouée dans un fauteuil roulant. Il l’avait encouragé, l’avait vu se relever et l’avait même aidé à atteindre ses objectifs lorsqu’elle avait intégré la faculté de médecine pour devenir kinésithérapeute. « Il ne m’a pas parlé de tes défauts, au contraire, il a dit vachement de bien de toi ! Même moi j’étais surpris, mon frère n’est pas du genre à s’étaler niveau compliments. Il m’a dit qu’il avait de la chance de t’avoir, entre autres. Et j’veux bien le croire ! ». Une fois n’est pas coutume, Sorenza se mit à rougir de nouveau et sentit son cœur se serrer dans sa poitrine : elle était particulièrement touchée et ravie de voir qu’ils avaient la même place dans le cœur de l’autre. La jeune femme aurait voulu dire quelque chose, mais l’émotion était trop intense. « Au fait ! Pas un mot, hein ? J’veux dire… A Dean. Il ne doit pas savoir ce qui s’est passé, il va me prendre pour un vieil exhibitionniste ou un truc du genre. Alors si ça pouvait rester entre nous, ça m’arrangerait. ». Instinctivement, Sorenza se mordit la lèvre pour ne pas éclater de rire, malheureusement ses yeux riaient pour elle. Quelques minutes plus tôt, la situation était loin d’être risible, cependant la réaction de Samuel était hilarante. « Samuel... » commença-t-elle en posant sa main sur son épaule, arborant une mine rassurante au possible. « J’aimerais que tu m’imagines expliquer à Dean que j’ai vu son petit frère dans son plus simple appareil... ». Elle lui laissa un peu le temps de réfléchir à la réaction de son aîné et acquiesça d’un signe de tête. « A moins qu’il ait installé des caméras de surveillance, il n’y a aucune chance que cet incident ne remonte jusqu’à lui. ». Sorenza lâcha son épaule en le sentant un peu plus rassurée et son sourire s’effaça quelque peu. « Et de toute manière, je pense qu’il a bien d’autres choses en tête. C’était l’anniversaire de la mort de Michael il n’y a pas si longtemps et je n’ai pas besoin de te dire que, même après tout ce temps, ça reste une période difficile pour lui… ».



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MessageSujet: Re: (s.s) ⊱ that awkward moment   (s.s) ⊱ that awkward moment EmptyDim 15 Juin - 19:58

Sorenza ∞ Samuel
Samuel adorait son job. C’était en mission qu’il se sentait pleinement vivant, quand l’adrénaline le gonflait à bloc, quand plus rien d’autre ne comptait que de sauver des vies ou simplement de courir un danger quelconque. Il en avait tellement besoin. Et parfois, c’était douloureux, difficile à supporter. Mais il s’en remettait toujours, parce qu’il pouvait compter sur ses collègues et, qu’après chaque mission, ils faisaient tous un débriefing pour s’assurer qu’aucun des hommes ne repartait avec des doutes, des regrets ou pire, des obsessions. Il hocha la tête quand elle répondit que les catastrophes naturelles, c’était le pire. Oui, sans doute. Le plus impressionnant. Le moment où l’on se sentait terriblement impuissant, où l’on savait qu’il y aurait des pertes mais qu’on ne pouvait rien faire d’autre que d’attendre et tenter de sauver ce qui pouvait encore l’être. Heureusement, Sam était du genre optimiste de nature. Il était passé à deux doigts de la mort à une époque, cette terrible époque où il ressemblait plus à un zombie qu’à un véritable être humain, si bien qu’il savait – contrairement à beaucoup – profiter de cette foutue seconde, cette seconde exceptionnelle, cette seconde qui changera tout. Alors il la croquait, sa maudite existence, il la croquait comme un dingue. Eh quoi, merde ? Il avait le droit. « Ouais, je suis d’accord. Il n’y a pas grand-chose de marrant dans ce job, de toute façon. A part certaines interventions insolites, mais bon, c’est trop rare ! » Il sourit. Il souriait toujours quand il s’agissait de son job mais en général, en parlait assez peu. De manière superficielle en tout cas, jamais en détails. Déjà qu’il s’agissait d’un métier prenant, si en plus il ramenait ses problèmes le soir, chez lui, il ne s’en sortirait pas. Il avait la chance de pouvoir prendre suffisamment de recul sur les diverses situations pour que celles-ci ne l’atteignent pas. Sauf, bien sûr, quand ils étaient appelés pour des tentatives de suicide ou des mecs toxicos en fin de vie. Là, évidemment, garder son sang-froid était difficile, mais il y allait quand même. Parce que c’était son devoir, comme il disait officiellement. Officieusement, c’était pour ne pas passer pour une poule mouillée auprès des autres. A sa réponse, il lui adressa un clin d’œil malicieux et rétorqua « Pourquoi tu crois que je fais ce boulot, hein ? » Elle avait raison, les femmes étaient toujours impressionnées par les pompiers, c’était un fait. Mais quand il s’agissait de se mettre en couple avec eux, c’était tout autre chose ! D’autant plus qu’avec son caractère bien merdique, ses horaires de dingue et son incapacité à contrôler quoi que ce soit dans sa vie, Samuel était célibataire depuis un bon bout de temps. En théorie. En pratique, un certain nombre de femmes étaient passées par son lit ces derniers mois. Aucune attache, la liberté jusqu’au bout. Tomber amoureux, de nos jours, c’était trop dangereux !

Il voyait bien que ses paroles gênaient un peu Sorenza, à la manière dont elle rougissait en entendant les compliments ! Mais il n’y avait rien qui ne soit faux car, même si Samuel avait un certain nombre de défauts, le mensonge n’en faisait pas partie. Il comprenait pourquoi la jeune femme et son grand frère étaient très proches et, même s’il ne percevait sûrement pas la profondeur de cette relation, il se doutait à quel point l’un pouvait compter sur l’autre. Au moins, Dean n’était pas tout seul, c’était tout ce qui importait.  Quand il lui demanda de garder le silence au sujet de ce qui venait de se passer, elle lui promit solennellement de ne rien dire et il hocha la tête. Il s’y attendait un peu, évidemment ! Même si c’était pour lui que c’était le plus gênant, Sorenza n’allait sûrement pas hurler sur tous les toits qu’elle l’avait vu complètement nu dans l’appartement de Dean. Ça serait du plus mauvais effet. Son regard balaya les murs, comme pour vérifier qu’en effet, il n’y avait aucune caméra de surveillance. Normalement, non. « J’te remercie, tu me sauves la vie… Je ne sais pas comment il le prendrait, mais je ne veux même pas le savoir, en fait ». Il se demandait si Dean se foutrait de lui ou l’assassinerait, au choix. Enfin, tant que ce petit incident ne sortait pas de là, il n’avait rien à craindre, Dean n’en saurait rien. Et heureusement. Il tourna la tête vers la malheureuse tasse et, comme il restait encore de l’eau bouillante, il osa demander tout de même « Tu veux peut-être que je te resserve une tasse ? T’as l’air frigorifié. Ou alors, tu veux un truc sec à te mettre ? J’ai pas grand-chose, mais il me reste des pulls, si ça te tente ». Ouais, il était en train de lui proposer ses fringues, effectivement. Mais bon, ils n’étaient plus à ça près, et ça n’était qu’un pull, après tout ! Ou, à défaut, un tee-shirt, ce serait déjà pas mal. Ses vêtements étaient trempés et ça devait être franchement inconfortable. Il l’écouta expliquer que c’était récemment l’anniversaire de la mort de Michael, l’ancien meilleur ami de Dean disparu dans des conditions tragiques, et il baissa les yeux. Oui, il savait. Il voyait bien que l’état de son frère oscillait, parfois de bonne humeur et prévenant, souvent renfermé, triste, ailleurs. Obnubilé par ce qu’on ne pouvait voir, ce qu’on ne pouvait entendre. Car Samuel le savait, Dean était de retour, mais une partie de son âme restait désespérément ancrée là-bas, sur le champ de la mort, et il n’aurait plus aucun répit. « Ouais, je sais. Ça fait quoi ? Deux ans ? Et j’ai l’impression qu’il n’a toujours pas passé le cap. Le pire, c’est que je ne sais plus quoi faire pour l’aider. On a tout essayé, mais… mais ça continue. Je crois que personne ne peut rien y faire ». S’il avait pu, il lui aurait ôté cette douleur, l'aurait subi à sa place, aurait tout fait pour que son grand frère ne souffre pas le martyre comme c’était le cas actuellement. Il aurait préféré souffrir de cette perte plutôt que lui. Il aurait tellement aimé mais, quoi qu’il fasse, ça n’était pas suffisant. Ça ne le serait jamais…

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