it's gonna be hard when i'm gone.
show me that you're human and you won't break.
annonce de la mort des parents + antigone vingt ans. Tu regardes tranquillement la télé avec ta sœur à tes côtés, la ferme est calme et vous n'entendez rien d'autre que les rires de la série que vous regardez. Tu entends le microonde sonner, alors tu te lèves pour récupérer le pop corn que tu avais mis à éclater. Tu te sers un verre de jus d'orange et tu en fais tomber la moitié par terre, alors tu décides de sortir la serpillère pour passer un coup, ta mère ne supportait pas les tâches, et pourtant elle voyait de la bouse de vache tous les jours. Tu te redresses lorsque tu as fini, puis tu mets le tout dans le lavabo. Toi et ta sœur vous avez vingt ans et pourtant vous êtes encore dans la maison familiale, prête à reprendre ce que vos parents avaient commencé. Tu souris toujours quand on te dit que tu as l'âme d'une fitzgerald, car au fond c'est vrai, tu veux faire plaisir à tes parents, tu veux les aider et ça ne t'a d'ailleurs jamais posé problème, même si parfois tu préfèrerais faire de l'art ou encore de la photographie. Tu attrapes le bol de pop corn et tu te rends compte que la lumière est allumée à l'étage alors tu montes en courant pour l'éteindre, puis tu redescends. Tu décides d'enfin te rediriger vers le salon, au fur et à mesure que tu te rapproches de la salle tu vois que la télé a été éteinte, alors étonné tu rentres et tu dis «
je voulais encore regarder sio, t'abu- » puis tu la vois en larmes devant la télé éteinte, immobile, tout en sanglotant difficilement. Tu vois le téléphone allumé à côté d'elle et tu l'attrapes pour savoir qui a appelé et tu poses le combiner sur ton oreille tout en disant «
âllo ? » puis pendant quelques secondes tu restes bloqué sur la phrase que l'homme venait de te dire, tu restes stoïque, immobile, tu articules difficilement des oui, puis tu raccroches, tu raccroches, car tu n'as plus la force de faire quoi que ce soi d'autre. Tu regardes ta sœur et tu sens des larmes couler sur tes joues, puis tu te jettes par terre, tu mets ta tête dans tes genoux et tu essayes d'encaisser cette nouvelle, cette nouvelle qui venait tout juste de te briser en quelques morceaux. (…) tu enfiles ta robe noire avec difficulté, puis tu attrapes un mouchoir que tu passes sous tes yeux, tu as envie de pleurer, tu évites du mieux que tu peux de ne pas craquer, mais c'est si difficile. Tu descends les escaliers et tu regardes toutes ces photos pendues sur le mur, tu ne veux pas les voir, non, pour toi ce n'est qu'un cauchemar, ça ne peut pas être réel, non tu ne viens pas de perdre tes parents. Non. Tu t'assois sur une marche pour enfiler tes chaussures et tu vois ta sœur qui a la même allure que toi, cadavérique, presque absente. Elle s'assit en face de toi et te prend dans ses bras tout en sanglotant, et tu l'accompagnes, car tu n'as rien d'autre à faire. Puis elle te murmure dans l'oreille «
je m'en vais ce soir antigone. » tu te détaches d'elle et tu la regardes longuement avant de lui dire «
où ? Chez papi et mami ? » tu la comprenais, tu voulais faire de même, t'enfuir, quitter la ferme, tirer un trait sur cette vie qui ne servait à rien sans tes parents. «
non, je pars, je veux aller loin, faire ce dont j'ai envie de ne plus jamais revenir ici. » tu restes muette devant ses yeux, elle t'avait déjà parlé de ses plans, mais n'avait jamais osé les mener à bout, car ils voulaient dire partir loin, aller en californie et rejoindre son petit-ami. «
tu pars ? Tu t'enfuis, alors que papa et maman voudraient qu'on reste là ? Qu'on abandonne pas la ferme ? T'es sérieuse ? » tu sens la colère monter, ta sœur avait toujours été tempéré, plus que toi, elle réfléchissait avant d'agir alors que toi jamais. Elle te regarde, vous vous affrontez par le regard et elle te dit «
oui. Je veux pas rester là, trop de souvenirs, j'ai pas le - » «
t'es une lâche, tu penses que moi ça me fait rien de rester ici ? Pourtant je le fais, je veux honorer papa et maman et dès qu'ils ne sont plus là, toi tu te casses ? Tu me déçois. » le ton est monté, tu t'en rends compte, tu sais que ça va mal finir, mais tu t'en fiches, tu veux lui faire mal, car elle est en train de t'en faire, tu veux comprendre, mais tu sais que tu n'y arriveras pas. «
je te croyais plus forte que ça. » siobhàn se lève d'un bond, alors tu la suis, elle ne te répond pas pendant plusieurs minutes. «
je veux pas pourrir ici, pas avec tous ces paysans, pas avec toute cette merde, je veux oublier, je veux vivre ma vie, que ce soit avec toi ou pas. » puis soudain ta main se lève et tu la gifles tellement fort qu'on entend un énorme claquement dans toute la maison vide. Tu as les larmes qui montent, mais tu refuses de les laisser couler. Tu recules un peu, et tu vois les yeux de ta sœur se transformer «
espèce de conne. Tu comprends rien de toute façon, t'es la ratée de la famille, tu pourriras ici comme tout le reste des irlandais qui se trouvent ici. La prochaine fois que tu lèves la main sur moi, je te la coupe. Merde. » puis elle te tourne les talons et s'en va. Tu sais que tu ne lui pardonnerais jamais, elle t'abandonnait, alors que toi tu comptais rester.
rencontre de caesar + antigone vingt-un ans. Tu regardes avec fascination le tableau en face de toi et tu souris, cela faisait longtemps que tu n'avais plus vu quelque chose d'aussi magnifique. Tu pris ton téléphone et tu l'allumas pour prendre l'oeuvre d'art en photo avant de le cacher quelques secondes plus tard. Tu avais enfin trouvé quelque chose à faire, cela faisait quelques jours que tu étais arrivé en californie et tu le vivais mal, tellement mal. Tu commençais à faire le tour, toujours aussi fasciné par tant de beauté, l'art était toute ta vie et lorsque tes parents avaient encore été en vie, tu avais essayé de leur cacher pour ne pas les décevoir, et malgré que tu étais effondré, tu pouvais vivre ton rêve à présent, même si ce n'était pas sur le sol irlandais. Tu passes devant un tableau qui attira ton regard et tu commenças à sortir ton téléphone, avant que quelqu'un se poste derrière toi et te dise «
ce n'est pas autorisé mademoiselle. » tu te retournes et tu vois un jeune homme blonde te regarder avec une petite mine moqueuse, alors tu ranges ton téléphone tout en répondant «
je n'aime pas suivre les règles en général vous savez ? » il sourit de plus belle et commence à se mettre en face de toi. Il est plutôt mignon, il a l'air d'être sympathique et bizarrement tu n'avais pas envie de le repousser, peut-être parce que tu étais de bonne humeur ou tout simplement parce qu'il se trouvait, tout comme toi, dans cette galerie pratiquement vide. «
magnifique non ? Je trouve que c'est fait avec beaucoup de précisions. » tu lui dis ça en souriant toujours, bizarrement il te mettait à l'aise, peut-être parce qu'il avait cette allure décontractée et une mine joyeuse, comme toi autrefois. Tu avais oublié la mort de tes parents pendant quelques secondes, pendant quelques petites secondes qui t'avaient enlevé un énorme poids dans la poitrine. Tu relèves un peu le menton en attendant sa réponse, tu étais un peu perdu et peut-être que pour une fois tu cherchais à avoir la proximité d'une personne. Tu te tapissais toujours derrière ce regard meurtrier, cette mine froide et tes grands airs, mais au fond tu étais vulnérable à tout, tu n'étais même pas sûre d'avoir l'air présentable. Pourtant il ne partait pas en courant, peut-être qu'il y avait encore de l'espoir, peut-être que tu ne le repoussais pas. Il bouge de droite à gauche avant de te dire «
oui je trouve aussi. Peut-être qu'il voulait montrer quelque chose avec les traits aussi - » «
vous avez l'air de vous y connaître. Vous connaissez le peintre ? » tu aimes couper la parole aux gens, c'était ton truc, ta façon de montrer que tu étais intéressé, ou encore prise d'une envie de te disputer. Il a l'air étonné, peut-être qu'on ne lui a jamais enlevé les mots de la bouche, peut-être qu'on a l'habitude de l'écouter pendant des heures, mais pas cette fille. Non, elle elle a l'air sauvage, presque indomptable, avec ce petit sourire narquois sur les lèvres qu'elle n'arrive pas à effacer. «
le peintre c'est moi. » tu le regardes avec étonnement, tu ne t'attendais pas à ça, intimidé ? Non jamais. Juste étonné. Tu t'approches du tableau avant de l'effleurer de tes doigts, mais il t'interrompt «
ça aussi c'est interdit. » tu te retournes pour lui faire face avant de répondre «
et je vous ai dis que j'ai tendance à enfreindre les règles. » tu le défis du regard, tu veux voir s'il va réagir, s'il a quelque chose d'autre à te dire, si lui aussi veut te provoquer, mais à la place il te tend sa main avant de te dire «
caesar. » et il te sourit comme il l'avait fait il y a quelques minutes. Tu lui rends son étreinte de mains et tu lui réponds «
antigone. » et tu lui souris à ton tour. Tu ne sais pas pourquoi, mais avec lui tu as l'impression que tout va être différent.
retrouvailles avec siobhàn + antigone vingt-un ans.Tu regardes par-dessus ton épaule et tu lèves les yeux au ciel, il n'y avait que des riches héritiers, et toi tu étais seule, perdue dans ce bas monde qu'on t'avait forcé de supporter. Cela faisait maintenant presqu'un an que tu n'avais pas revu ta sœur et même si tu avais hâte de revoir son visage, votre dernière rencontre avait été douloureuse et plutôt tendue, mais tu avais accepté de venir la voir là où elle s'était installée. Tu avais quitté ta petite irlande pour te retrouver en amérique, tu avais tout plaqué, tout délaissé pour te retrouver ici sous les palmiers et sous le soleil. Tu ne savais pas exactement si c'était une bonne chose, tu en avais besoin, tu avais besoin de quitter cet endroit qui te rappelait sans cesse pourquoi tu ne voulais pas le quitter. Après l'enterrement de tes parents tu avais eu du mal à t'imaginer autre part, tu refusais de partir, car si tu le faisais tu avais l'impression de les trahir, ils voulaient que tu reprennes la ferme, mais honnêtement tu n'étais pas faite pour cette vie, tu voulais voyager, voir du paysage, alors indirectement tu avais suivi ta sœur, mettant la ferme des fitzgerald en vente, puis tu avais pris tes sacs sans regarder derrière toi. Tu tournais les yeux vers le fiancé de ta jumelle, et là encore tu ne pus t'empêcher de sourire narquoisement, il était riche, cela se voyait à ses manières, siobhàn avait trouvé l'homme de ses rêves, elle était devenue tout aussi superficielle que ceux qui l'entouraient. Tu t'approchas d'elle avec un pas élégant qui se devait confiant et tu t'arrêtas à côté d'elle, en lui tapotant sur l'épaule. Elle se retourna avec un petit sourire sur les lèvres et te prit dans ses bras, mais ce n'était pas naturel, presque forcé, comme votre relation d'ailleurs. Tu t'énonnas de la prendre dans tes bras également et de la serrer fort, tout en essayant de retenir tes larmes qui étaient prêtes à couler sur tes petites joues. Tu l'as relâcha en premier et elle te fît signe de vous isoler, alors tu la suivis, car depuis toujours elle était celle qui te guidait, qui te disait quoi faire. «
je suis vraiment heureuse de te voir antigone. » elle te sourit, tu ne lui rends pas, tu lui en voulais toujours pour ce qu'elle t'avait fait il y a trois ans, et pourtant c'était si difficile de lui en vouloir, elle était ta seule famille, la seule personne à qui tu pouvais te raccrocher et pourtant tu continuais à jouer à l'implacable rancunière, qui ne savait jamais lâcher prise. Froidement tu lui répondis «
je suis venue ici, et je ne sais même pas pourquoi. » effectivement, tu ne savais pas ce que tu foutais ici, la dernière fois que vous vous étiez vus, tu lui avais mis une gifle dont elle devait sûrement se rappeler, et pourtant elle n'agissait pas comme quelqu'un qui venait de se faire taper par sa sœur. Elle devait avoir appris les bonnes manières des riches, l'hypocrisie, toutes ces bêtises qui t'étaient toujours passées au-dessus de la tête. «
tu sais antigone, tu pourrais me dire que tu es contente de me voir, ça ne te tue- » «
je ne suis pas contente de te voir. Tu te rappelles la dernière chose que tu m'as dite ? Parce que moi oui. » siobhàn arqua les sourcils, avant de te prendre le bras, tu la laissas faire, car de toute façon tu n'avais pas le choix, tu n'avais aucune envie de te battre ou de faire quoi que ce soit. «
tu m'as giflé, tu voulais que je réagisse comment ? Mais c'était il y a un an, s'il te plaît, on ne peut pas- » «
non on ne peut pas. » elle croisa ses bras sur sa poitrine avant de te fusiller du regard, elle avait toujours été la plus ouverte, la plus sociable de vous, et celle qui savait le mieux tempérer ses impulsivités, pourtant tu savais très bien qu'elle avait envie de te gifler, de te secouer pour te faire comprendre qu'ils étaient partis, que tout était fini et que tu ne pouvais rien faire contre. «
alors tu es là pour quoi ? Me dire à quel point je suis une garce ? J'ai refais ma vie et ça ne te plaît pas, peut-être que tu es jalouse. » elle te défiait du regard, elle voulait voir ta réaction, voir si tu avais changé et en réalité tu savais que tu n'allais pas pouvoir résister, tu te sentais obligé de lui répondre. «
jalouse ? Dois-je te rappeler que tu as toujours été celle qui m'enviait ? Non parce que j'ai l'impression que ta mémoire te joue des tours. » tu marquas une légère pause pour faire durer le suspens, puis tu ajoutas «
je pensais au moins que t'allais culpabiliser, mais en réalité t'es conne de croire que t'es bien là. T'es même pas à ta place sio, tu trahis les parents, tu fais tout ce qu'ils ne voulaient pas que tu fasses, mais aller vas-y, retourne avec tes petits snobs, deviens la hantise des parents. » elle s'approcha de toi avec son poing en l'air, oui elle était susceptible, tout autant que toi et le fait de parler des parents était presque insupportable, et pourtant tu avais ramené le sujet à ça, car tu voulais lui faire mal, tellement mal. «
connasse. » tu la regardas avant de lui répondre tout aussi sèchement «
je t'emmerde et je te hais. » puis tu tournas les talons pour t'en aller, vous vous enflammiez pour un rien, mais la tension était bien là et votre relation mise à l'épreuve..
caesar, histoire d'amour + antigone vingt-deux ans. Tu regardes les oiseaux voler au-dessus de ta tête, et tu souris bêtement, il avait insisté pour t'amener ici alors que tu ne voulais pas, mais maintenant tu ne regrettais rien. Tu vois une montgolfière au loin et tu tends les bras, pour l'enlacer lui et le tenir fort dans tes bras. Caesar était devenu ton meilleur ami, la personne avec qui tu pouvais parler de tout, d'art, de tes parents, de ta sœur en sachant qu'il n'allait jamais te juger. Tu comprends très bien ses problèmes à lui et tu as l'impression que vous êtes sur la même longueur d'ondes, peut-être parce que vous ne vous êtes encore jamais disputés. Tu as envie de sourire, de rire, de bouder quand tu es avec lui, d'être l'ancienne antigone, celle qui était si joyeuse, si extravertie et si gentille. Tu es devenu aigrie, quelque peu désagréable maintenant et tu le sais, mais tu en as besoin, tu as l'impression que de repousser t'aides, mais en fin de compte ça ne fait que rendre les choses encore pire qu'elles ne le sont. Vous trouvez un petit banc à l'ombre et vous vous asseyez tout en souriant, tu poses ta tête sur son épaule avant de dire «
qu'est-ce que je ferais sans toi hein ? » pas grand chose. Tu serais seule, seule au monde, noyé dans ta solitude, mais ça tu ne lui dis pas, car tu avais déjà bien assez honte. Il te regardait avec ses yeux bleus et te sourit, il était tout aussi dévoué que toi tu l'étais, vous aviez mutuellement besoin de l'autre et parfois tu te demandais si ce n'était pas plus que de l'amitié. Tu avais rencontré ses parents qui t'avaient bien fait comprendre que tu ne voulais rien de leur fils étant donné qu'il allait se fiancer à une inconnue et ça l'avait un peu refroidi. Il venait d'une grande famille, connue pour sa richesse et surtout pour son côté religieux catholique très marqué. Tu avais été choqué, un peu déboussolé, mais en fin de compte tu savais que caesar était tout le contraire et tu l'adorais d'ailleurs pour ça. «
tu ferais rien sans moi, tu te perdrais. » il n'a pas tort et tu le sais très bien d'ailleurs, sans lui tu ne pourrais pas avancer dans l'immensité de la vie. Alors tu te contentes de sourire et de lui répondre «
et tu crois que tu t'en sortirais mieux ? » toujours un peu taquine, tu le fixes, tout en le défiant du regard. Au fond il te plaît, que ce soit mentalement ou encore physiquement, mais tu ne veux pas te l'avouer, non tu veux rien dire, tu veux juste vivre le moment présent, profiter de sa personne. Il secoue la tête pour te faire comprendre que tout comme toi, il serait perdu sans toi. Puis tu lui prends la main et tu te lèves, tu attrapes le ballon de foot que tu avais eu le temps de prendre et tu commences à donner un coup dedans, tout en courant. Tu te sens libre, tu as envie de vivre ici, de profiter de ce soleil, de ces températures, mais surtout de lui jusqu'à la fin de ta vie. Il est derrière toi, courant plus vite, il t'attrape par le bassin et vous fait basculer tous les deux. Vous roulez, roulez et roulez encore, jusqu'à ce que tu te retrouves au-dessus de lui, ton nez collé au sien, vos bouches à quelques centimètres. Pendant quelques secondes vous restez immobile, puis tu t'avances, plus que quelques millimètres et vos bouches se touchent enfin, se caressent, vos langues s’entremêlent. Tu en veux plus, tu en veux toujours plus, alors tu te redresses, tu le regardes droit dans les yeux, et tu lui dis «
maintenant. » il prend ta main et vous vous en allez loin dans les bois, que tous les deux. Moment dont tu sais que tu vas te rappeler jusqu'à la fin de ta vie.
indifélité + fin de la "romance". Tu toques à sa porte violemment, tu veux des réponses, tu veux savoir pourquoi il ne répond à plus aucun de tes messages, pourquoi il te raccroche au nez quand tu tentes de l'appeler. Tu veux des réponses et tu allais en avoir. Tu n'entends aucun bruit, mais tu sais qu'il est là, où pourrait-il être d'autre ? Alors tu continues, mais cette fois-ci tu frappes, tu te fais mal aux mains, mais tu t'en fiches, tu veux te faire mal pour te dire que tout ça n'est pas réel. Puis tu entends la serrure s'ouvrir et tu le vois devant la porte avec une mine froide, un visage pâle, des cernes jusqu'à la bouche et il ne te sourit pas. Tu rentres, tu t'en fiches, tu n'hésites pas à le pousser au passage, puis tu fermes la porte derrière toi en prenant bien soin de la claquer aussi fort que tu le peux. «
j'espère que tu as une très bonne excuse. » il baisse la tête, honteux peut-être, ou tout simplement apeuré par la furie que tu pouvais être, mais tu refuses qu'il ne dise rien, tu veux des réponses, tu en veux tout de suite. «
dis moi ce qu'il t'a pris caesar et ensuite je pars, puisque apparemment c'est ce que tu veux que je fasse. » tu lèves les yeux vers lui et tu attends une réaction, un quelque chose, mais il n'ose pas lever le menton, tu as envie de le tuer, de lui faire comprendre que tout ça n'était pas un jeu, mais tu es fière, tu ne lui montreras pas. Tu savais très bien qu'il ne fallait pas que vous dérapiez, mais ce qui était fait, était fait, alors tu essayais de relativiser. Après quelques secondes il leva le menton et dit «
j'ai couché avec quelqu'un. Ma prénommée fiancée que mes parents m'ont attitré. » tu sais que ses parents ne sont pas exactement les plus grands fans de ta personne et tu les comprends. Ils étaient très conservateurs, mais surtout très riche, alors trouver un fiancée à leur fils était normal.. pour eux. Il t'avait souvent dit qu'il n'en voulait pas, mais maintenant il te disait qu'il avait couché avec, tu ne sais pas quoi dire, pas quoi faire, tu sens juste ton sang palpiter dans tes veines, jusqu'au bout de tes doigts et tu as envie de crier, de lui crier dessus et de lui faire du mal. Mais en contrepartie, tu ne fais rien, tu restes statique devant cette annonce et tu recules un peu avant de dire sèchement «
et c'est ça qui t'a empêché de me donner des nouvelles ? » il s'assoit sur la chaise en face de toi et prend sa tête entre ses mains, tu ne lui laisses pas le temps de parler, car tu enchaînes «
de toute façon je m'en fous, on était pas en couple, on était rien, tout ça c'était qu'un jeu, on le sait très bien tous les deux. » il lève le menton, te fusille du regard, car tous les deux vous savez très bien que ce n'est pas vrai, que votre histoire c'était de l'amour, mais tu es borné et tu ne veux pas montrer ta faiblesse, jamais. «
ah oui, pour toi c'était rien ? » il te demande ça avec une certaine flamme dans ses yeux, tu vois de la haine, de la colère, mais surtout de la déception et tu ne sais pas s'il arrive à lire sur ton visage, car s'il savait le faire, il allait bien remarquer que tu ne faisais que mentir. Tu essayes de maitriser tes gestes et surtout tes larmes, tu veux qu'il te prenne dans ses bras, qu'il te serre fort, qu'il te murmure des mots doux dans l'oreille, mais tu sais très bien que ça n'arrivera pas, alors tu te contentes de croiser tes bras sur ta poitrine, avant de dire le plus sèchement possible «
oui, tu peux sauter toutes les filles sur cette terre, que ça me passerait au-dessus de la tête. Tu ne m'appartiens pas, et je ne t'appartiens pas, on le savait très bien tous les deux. » tu dis des choses horribles, mais tu ne peux pas t'en empêcher, tu aimerais tout reprendre, retourner dans le temps, mais tu lui en veux tellement, tellement que tu aimerais le gifler, mais tu ne fais rien, tu restes planté là à attendre sa réponse. «
je crois qu'il est temps qu'on se dise au revoir alors. » ces mots qu'il vient de prononcer ont un effet de hache, tu as l'impression qu'il vient de t'abattre. Tu commences à te diriger vers la porte avant de te retourner une dernière fois et de dire «
t'es un lâche. » puis tu sors, tu claques la porte à nouveau, tu descends les escaliers en courant, puis tu t'appuies contre le mur, tu te laisses lentement glisser jusqu'au sol et tu laisses sortir un sanglot, puis un seconde et tu finis par être immergé dans tes larmes, dans ta douleur.
solitude + erice, le colocataire. Tu rentres dans l'appartement et tu as un bordel impossible devant toi. Tu fulmines intérieurement, ah si tu pouvais l'assommer des fois ce débile de colocataire que tu te coltines. Tu lèves les yeux au ciel et tu te penches vers la vaisselle sale pour la mettre dans le lave-vaisselle, puis tu ouvres le frigidaire en remarquant qu'il n'y avait pratiquement rien. Tu le fermes violemment avant de retourner dans ta chambre, pour ce soir tu n'avais pas envie de te disputer avec lui. Cela faisait trois mois que vous vous partagiez l'appartement et même si au début tu avais plutôt été heureuse de voir qu'il n'était pas souvent là, tu regrettais ses missions et encore moins celles qui duraient longtemps. Tu n'aimais pas ta solitude continue, à la fac tu préférais ne pas trop approcher de personnes, mais ici tu te sentais chez toi. Tu t'allonges dans ton lit avec ton livre et tu essayes de penser à autre chose, puis ton esprit se tourne vers caesar, où peut-il bien être ? Cela fait quelques mois que tu ne l'as plus vu, ça t'a fait mal, tellement mal et tu as mis du temps pour t'en remettre, mais comme tu le lui avais dis, leur histoire n'était rien, elle ne signifiait rien, comme lui ne signifiait plus rien. C'était faux, tellement faux que tu avais envie de jeter ta lampe par terre. Ta vie était une merde, tu n'avais toujours pas de réponse de ta sœur et d'ailleurs tu n'en voulais pas, elle habitait juste à coté de chez toi et pourtant tu n'osais pas aller la voir. Cela faisait déjà un an qu'elle s'était faite quitter par son fiancé, elle devait être effondrer par terre, ou peut-être pas, tu n'en as aucune idée, et franchement tu t'en fiches. Il fallait que tu arrêtes de te mentir à toi-même, c'était presque effrayant de voir à quel point tu croyais à tes propres idées, à une vie plus belle. Prise d'un élan de courage, tu t'en vas vers ta bibliothèque où tu sors l'album photos, avant de l'ouvrir et de te retrouver nez à nez avec la photo de famille que vous aviez pris quelques jours avant leur mort. Tu as envie de crier, de pleurer, de jeter l'album par la fenêtre tellement que ça te fait mal, ça te brise, t'as envie de tout foutre en l'air, et pourtant tu continues de tourner les pages et tu vois la photo que tu avais prise avec caesar lorsque vous étiez encore amis, enfin plus, mais sur la photo on ne saurait dire ce que vous étiez. Toi-même tu ne sais pas, tu ne sais rien de toute façon. Tu tournes les yeux, avant de continuer cette torture mentale, puis tu tombes sur une photo de erice et tu souris, tu l'avais pris complètement bourré et il avait mis sa main devant l'objectif, de cet angle on voyait très bien qu'il était plein d'alcool et pourtant tu le trouvais mignon. Pardon ? Non tu le trouvais mochement moche. Il fallait vraiment que tu arrêtes de mentir. Tu lèves les yeux au ciel et tu continues de tourner les pages, puis lentement et doucement tu t'endors. (…) tu entends l'orage gronder et tu te relèves en sursaut. Tu enfiles ton pyjama avant de regarder par la fenêtre où tu vois de la pluie, des gouttes par millier et là encore tu ne supportes pas ce paysage. Ça te rappelle ton pays, ta maison et tu n'en as pas envie, alors tu recules, recules, recules jusqu'à te prendre ton lit dans les mollets. Tu ronchonnes, puis tu vois un éclair et tu entends un énorme coup de tonnerre. Il ne t'en faut pas deux pour prendre la direction de la chambre de erice, tu vas aller te blottir dans ses bras comme vous aviez pris l'habitude de le faire lorsqu'il était là. Non, vous ne faisiez rien, même si parfois tu en crevais d'envie, pourtant tu restais sage, sage parce tu ne voulais pas, ou non tu ne pouvais pas. Tu ouvres sa porte et tu te mets sous la couette, ta tête face à la sienne avant de dire «
j'ai peur. » et là tu sens ses bras protecteur t'entourer et tu te blottis contre son épaule parce que ça fait tellement de bien, tu te sens bien là, si tu pouvais y rester, tu le ferais.