Elle s’installa à la table de la cuisine pour prendre le petit déjeuner avec sa tante et sa petite sœur. Elle ne remarqua même pas que sa sœur n’était pas encore arrivée et que sa tante s’affairait encore à préparer le petit déjeuner, car à peine installée elle se plongea déjà dans ses bouquins. Abby avait 19 ans, elle était entrée dans une école pour devenir journaliste. Elle avait toujours été une jeune femme ambitieuse et avait pour ambition d’être à la tête d’un journal, mais d’un grand journal, dans la mode si possible. Elle était toujours plongée dans ses bouquins, elle n’accordait de temps à presque rien d’autre qu’à ses études. De toute façon elle n’avait pas grand-chose d’autre à faire. Depuis que sa mère avait été emprisonnée, sa petite sœur Clara la détestait. Car elle n’avait pas compris que c’était pour la protéger qu’Abigaëlle avait porté plainte contre sa mère pour coups et blessures. Elle n’avait aucune idée que sa mère était une voleuse. Elle n’avait eu pour but que de protéger sa petite sœur, pas de faire mettre sa mère en prison. Mais Clara ne savait pas qu’Abby avait était battue par sa mère, et elle ne voulait pas l'écouter quand elle essaye de lui expliquer. De ce fait elles avaient été confiées à leurs tantes qui ne pouvaient pas avoir d’enfant. Elles n’avaient pas eu le choix de toute façon, leur père ne s’intéresser pas à elles, et leur grand-mère ne voulait pas d’elles. C’est leur tante qui avait d’ailleurs demandé de les garder. Elle releva les yeux vers sa petite sœur qui arrivait et s’installait en lui lançant un regard sombre. « Salut Clara » « Ouais salut Abby. Et coucou Tata » la jeune fille accorda un sourire à sa tante qui vint les servir. Abby regarda son assiette et fit une petite grimace « merci Tata… Mais je n'ai pas très faim » Clara soupira « comme Maman, Tata se donne du mal pour nous mais comme d’habitude t’es même pas reconnaissante ! » Abby posa les yeux sur sa petite sœur. « Tu te fous de moi là ou quoi. Je n'ai pas faim tu vas pas m’obliger à manger quand même ! Et puis si tu pouvais éviter de m’agresser de bon matin j’apprécierais ! » Clara souffla. La tante des deux jeunes filles les regarda et prit l’assiette d’Abby « Du calme les filles ! J’aimerais que vous arrêtiez de vous sauter à la gorge à chaque fois que vous vous voyez. » Abby regarda sa sœur, puis sa tante et l’heure. Elle se leva « ouais bah tu sais quoi, j’ai cours » Elle mit son sac sur son épaule et se dirigea vers la sortie « C’est ça tires-toi ! Comme d’habitude tu t’enfuis. » La jeune femme s’arrêta ferma les yeux et se tourna vers sa petite sœur « Tu veux pas arrêtez un peu d’être idiote et de tout me reprocher. J’ai cours je n’ai pas franchement envie de finir comme maman donc j’essaye d’avoir un avenir ! Alors tant que t’aura des trucs à me reprocher même pas besoin que tu me parles ! » Elle sortit en claquant la porte et monta dans sa voiture direction l’université.
L’université, un établissement grand, vaste et toujours bondé de monde. Abby n’en était pas spécialement fan et pourtant elle y passait un temps fou. Elle adorait surtout le parc, c’était un endroit verdoyant et très agréable quand le soleil était au rendez-vous. Elle adorait s’assoir contre un arbre et dévorer un bouquin. Elle faisait souvent cela en compagnie de sa meilleure amie Anna, elles s’installaient, ne pas parlaient et lisaient. Elles n’avaient pas besoin de mots pour se comprendre ni pour passer de bons moments ensemble. Et aujourd’hui, aucune entorse aux habitudes, elles allèrent s’installer contre un gros arbre à l’ombre et se mirent à lire. Pour Anna, c’était un roman à l’eau de rose comme elle les adorait, et pour Abby, c’était un recueil de poésie. Elle était totalement plongée dans son bouquin, quand elle entendit des rires et des voix masculines. Elle releva les yeux de son livre et regarda sa meilleure amie qui sortit elle aussi de sa lecture. Abby tourna ensuite la tête pour voir d’où provenaient ces voix dérangeantes. Elle vit alors un groupe de garçons plus âgé qu’elles visiblement. Ils riaient très fort. L’un d’eux s’allongea, et se servit sans vraiment y prêter attention du sac d'Abby comme coussin. Abby regarda sa meilleure amie qui souriait amusée et se leva. Elle se dirigea vers les garçons qui n’étaient vraiment pas loin et se pencha au-dessus du jeune homme qui écrasait son sac. Il leva les yeux vers elle quand il sentit l’ombre de la jeune femme sur lui. Et il sourit quand il l'a vit « Bonjours charmante demoiselle ! » Tous ses amis se mirent à rire. Abby fronça les sourcils « T’as la tête sur mon sac là » Il ne décrochait pas son regard d’elle, elle avait planté son regard dans les yeux du jeune homme qui avait un sourire arrogant sur le visage « Oh bah il est très confortable » Elle eut une mimique de crispation « Oui bah c’est super, mais lèves-toi maintenant je voudrais le récupérer ! ». Le jeune homme sembla réfléchir un instant avant de sourire d’un air mesquin « Si je te le rends je serais privé de la jolie vue que j’ai actuellement alors je vais le garder ». Elle fronça un peu les sourcils et se baissa pour tirer d’un coup son sac de sous la tête du jeune homme qui se cogna ta tête et grogna. Les autres garçons explosaient de rire et elle le regarda en remettant son sac sur son épaule « C’est triste pour toi. Tchao » elle se tourna vers sa meilleure amie qui était aussi morte de rire et lui fit signe qu’elles s’en allaient. Dans son dos, elle entendit les garçons rire et le jeune homme à qui elle avait parlé leurs dires de se taire. C’est avec un sourire amusé qu’elle se rendit en cours. Elle ne le savait pas mais elle venait de rencontrer quelqu’un qui allait changer sa vie.

lle s’installa à une table tranquillement avec son plateau, il n’y avait pas grand-chose dessus mais bon. Elle sortit son classeur de son sac et se plongea dans ses cours en entame sa salade. Le jeune homme qu’elle avait rencontré quelques jours plus tôt, vint s’installer avec son plateau juste en face d’elle. « Salut » dit-il avec un grand sourire. Elle releva les yeux vers lui et leva les yeux au ciel « au revoir » dit-elle avant de reposer les yeux sur ses cours. Il rit un peu « Je vois, tu n'es pas vraiment très coopérative comme fille, toi » Elle soupira et releva les yeux vers lui « Bon qu’est-ce que tu veux ? » Il fit mine de réfléchir « Te connaître ! » Elle roula des yeux et reposa ses yeux sur ses cours. « Tu t’arrêtes jamais d’étudier. Je t’ai observé depuis que tu m’as fait une bosse et je te vois toujours le nez dans les cours ou les bouquins ! » Elle releva les yeux vers lui. « Tu es en train de me dire que tu m’espionnes ? » il rit et passa une main sur son visage « Mince tu m’as démasqué, quel con ! Non sérieux, tu t’arrêtes jamais. » Elle soupira « Pourquoi tu m’espionnes ? » Il prit un verre d’eau « Je t’espionne pas, je te regarde, j’ai des yeux c’est pour regarder les jolies choses non »Elle soupira et ferma son classeur « Bon et si tu me disais pour de bon ce que tu veux au lieu de me faire le numéro du lover ? » Il lui fit un sourire « Je te l’ai déjà dit, je veux te connaitre ! »elle pencha un peu la tête « et pourquoi ? » Il haussa les épaules « Je sais pas, j’en ai très envie en tout cas ! » Elle soupira et s’avança un peu sur la table pour être plus proche de lui « et si moi j’en ai pas envie. » Il s’approcha aussi plus d’elle, si bien que leurs souffles se mêlaient « Et bien je te connaitrai quand même. Quoi que tu dises je te percerai à jour » Elle sourit d’un air amusé et lui chuchota à l’oreille « essayes toujours » Elle se leva ensuite prise son sac et s’en alla, laissant son plateau et le jeune homme en plan.

« ABBY  ! C’EST POUR TOI ! » Elle soupira, elle était allongée sur son lit en train de lire ses poèmes préférés quand l’appel de sa tante retentit dans les escaliers. Elle soupira et posa son livre au troisième appel de sa tante. Elle se leva et sortit de sa chambre, elle descendit les escaliers « Ça va pas besoin de gueuler comme ça j'suis pas sourde ! C’est qui ?» Elle regarda sa tante qui était au pied des escaliers. La porte était ouverte mais elle ne pouvait pas voir qui c’était. « Je sais pas, il ne m’a pas dit son nom, mais c’est un charmant jeune homme qui veut voir une jolie brune avec des yeux bleus envoutants, je suppose que c’est toi. » Elle fronça les sourcils « Qu’est ce qui te dit que ce n'est pas Clara ? » Sa tante secoua la tête « Elle n’a pas des yeux envoûtant comme les tiens, aller le fait pas attendre il est vraiment mignon, tu sais ! » Elle sourit rapidement à sa tante et alla voir qui la demandait. Elle soupira quand elle vit le jeune homme qui s’était allonger sur son sac, il était vraiment collant celui-là. Il lui sourit et elle se tourna en fermant la porte, mais il repoussa la porte et entra pour la suivre « Alors tu t’appelles Abby ? » Elle soupira en se dirigeant vers les escaliers « Abigaëlle pour toi » Il la suivait toujours « Elle est très gentille ta mère » elle monta la première marche et se tourna vers lui d’un coup à ses paroles « ce n’est pas ma mère, c’est ma tante ! Qu’est-ce que tu fais là et comment t’as trouvé mon adresse ? »Il s’arrêta en face d’elle « oh tu vis chez ta tante. Pourquoi ? Et c’est ta copine qui m’a donné ton adresse, je n'ai pas eu de mal à la convaincre de le faire » Elle soupira et se tourna pour commencer a monté l’escalier « Fiches le camp » il la suivit « Non je t’ai dit que je voulais te connaitre ! Alors dit moi, pourquoi tu vis chez ta tante ? » Elle se tourna d’un coup après s’être arrêté au milieu des escaliers « parce que c’est comme ça c’est tout ! Lâches-moi maintenant ! » Elle reprit son ascension vers l’étage supérieur alors qu’il la suivait toujours. « Aller arrêtes d’être comme ça ! Je veux te connaitre Abby, sois sympa si je te connais, tu sortiras de ma tête. Moi c’est Jaime ! Jaime Callaghan! » Elle se tourna à nouveau une foi qu’elle fut à l’étage « Et bien Jaime la sortie c’est là-bas! » Dit-elle en pointant la porte du doigt. Il allait répliquer quand Clara sortie de sa chambre « Oh Abby tu peux pas foutre ton prétendant à la porte en silence ? J’aimerais bien dormir ! » Abigaëlle posa les yeux sur sa sœur « ouais bah il serait temps que tu te lèves il est 15h30 ! » Sa petite sœur la regarda méchamment puis posa les yeux sur le jeune homme et eut un petit sourire intéressé. Abby soupira et prit le jeune homme par le poignet et l’entraîna dans sa chambre. Elle claqua la porte et s’adossa à celle-ci en regardant le jeune homme qui regardait tout autour de lui découvrant la chambre de la jeune femme. « Bon. Si je te dis tout ce que tu veux savoir, tu me lâches après ? » Le jeune homme se tourna vers elle avec un sourire séducteur « Ca ce n’est pas dit mais je t’écoute, dis-moi tout sur toi. » Elle resta adosser à la porte la main sur la poignée« On fait un deal, tu me poses des questions, je réponds, je t’en pause à mon tour et tu réponds. À la première question indiscrète, tu sors ! Je suis claire. » Il siffla « Oula autoritaire la Abigaëlle » Elle soupira et ouvrit la porte « dehors ! »

Elle soupira et regarda sa meilleure amie qui attendait à côté d’elle dans la file d’attente « Non sans rire on était obligée de venir ici ? Je n'ai pas envie de passer la soirée en boîte » Sa meilleure amie soupira à son tour « roh ne soit pas rabat-joie Abby, tu vas voir on va bien s’éclater, faut que tu te sortes un peu de tes bouquins, t’es brillante, tu l’auras ton diplôme et ton journal ! » Abby roula des yeux et regarda derrière elle. Elle ferma les yeux et se tourna vers sa meilleure amie « Il y a Jaime Callaghan qui est dans la queue, j’espère que ce n’est pas un coup monté » Anna se retourna et regarda Jaime qui lui fit un clin d’œil. Puis elle se tourna à nouveau vers sa meilleure amie « Non je ne savais même pas qu’il viendrait ! Tu devrais lui laisser une chance, il a l’air bien et très amoureux de toi ! » Elle soupira « Non seulement tu me mens et en plus t’essayes de me caser… J’y crois pas. » Anna rit un peu « Aller ça te ferait du bien d’avoir quelqu’un dans ta vie » Abby soupira et entra dans la boîte de nuit suivie par sa meilleure amie. Elles prirent des verres et s’installèrent à une table. Quand elle vit le jeune homme arrivé la table elle but son verre cul sec et prit sa meilleure amie pour aller danser. « Aller laisse lui sa chance ! » Abby secoua la tête en dansant « J’connais sa réputation. » Anna sourit et s’éclipsa d’un coup. Abigaëlle voulut la rattraper mais une main l’attrapa par la taille et l’attira. Elle se retrouva vite contre Jaime qui se mit à bouger au rythme de la musique en lui souriant. Elle soupira et le repoussa pour se décoller de lui « Ma parole c’est limite du harcèlement ! » il remit une mèche des cheveux de la jeune femme derrière son oreille « Non c’est toi qui te fais des idées, alors on le fait ce que t’as dit l’autre fois, tu sais y’a deux semaines dans ta chambre avant que tu me foutes à la porte ? » Abby eut un sourire malin et alla lui chuchoter à l’oreille « Dans tes rêves » elle se fondit ensuite dans la foule. Elle passa un moment sans le croiser, même si elle surveillait ses arrières quand même. C’est quand elle alla vers les toilettes pour se rafraichir qu’il la rattrapa. Il l’attrapa par le poignet et la fit tourner en l’attirant contre lui. Elle soupira « Tu dois être bouché ou stupide. Tu ne comprends pas quand je te dis que je ne veux pas? » Il passa son nez dans le cou de la jeune femme « Tu m’obsèdes je n’y peux rien » Elle soupira « Tu dis ça à toutes les filles ? » Il la regarda dans les yeux et laissa quelques secondes de silence avant d’essayer de lui voler un baiser. Mais elle tourna la tête ce qui fait qu’il ne lui embrassa que la joue avant qu’elle s’éclipse encore une fois.

Elle soupira « Bon tu m’amènes où Anna » elle soupira, elle suivait sa meilleure amie qui la guidait par la main car elle avait les yeux bandés. « Tu verras quand on y sera ! » elles marchaient un instant avant de s’arrêter dans une prairie. Anna lâcha la main de sa meilleure amie « Tu peux enlever le bandeau » Abby ne se fit pas prier « Eh bah enfin y’a intérêt à ce que ça en vaille le coup ! » Elle haussa un sourcil en voyant Jaime avec un autre garçon devant une montgolfière. Jaime s’approcha d’elle et elle soupira « J’aurais dû m’en douter que vous étiez de mèche ! » Anna embrassa la joue de sa meilleure amie et lui chuchota un « Tu m’appelles pour me raconter ! » et s’éclipsa. Jaime attrapa la main d’Abby « Viens ! On va faire un tour ! » Abby se fit trainer de force « Tu rêves, j’ai le vertige et j'suis sûre que tu ne sais pas conduire ce genre d’engin ! » Jaime rit « Je sais que tu n’as pas le vertige je me suis renseigné auprès d’Anna avant ! Et puis c’est mon pote Jake qui va piloter, nous on aura qu’à regarder le paysage, et puis si tu veux m’embrasser tu peux aussi. » Elle croisa les bras sur sa poitrine et secoua la tête « Je te dis que je ne monterai pas là-dedans ! » Jaime soupira « T’es vraiment capricieuse ! Aller montes s’il te plaît ! » Abby secoua la tête « Je ne suis pas capricieuse et je ne monterai pas là-dedans ! » Il soupira et l’attrapa au niveau des genoux la balança sur son épaule et monta dans le panier en la portant alors qu’elle criait et se débattait « LACHES MOI ! » Il la lâcha une fois que la montgolfière commençait à monter dans le ciel « Tu m’as pas laissé le choix ! » Elle le regarda et lui mit une gifle. Ils se défiaient du regard un moment avant qu’il aille lui voler ses lèvres. Mais contre toute attente elle ne le gifla pas elle répondit au baiser en passant ses bras autour du cou du jeune homme. Quand il se détacha enfin d’elle pour reprendre leurs souffles, il la regarda en souriant « ça fait un an que j’attends ça ! » Elle lui sourit et passa une main sur la joue du jeune homme« La patience est une vertu Jaime Callaghan » Il la regarda à nouveau un instant avant de se jeter à nouveau sur ses lèvres.

Ils étaient ensemble depuis maintenant 3 ans, elle avait 23 ans et lui en avait 27. Elle était sur un petit nuage depuis la balade en montgolfière. Mais ça n’allait toujours pas fort avec sa petite sœur. Elles continuaient à se cracher des horreurs à la figure. Elle avait eu son diplôme, quant à Jaime, il travaillait dans une grande concession automobile et avait déjà un bon poste. Elle avait il y a peu rencontré la famille Callaghan et d’après Jaime elle avait fait fureur. Mais malgré tout elle n’avait pas perdu de vue son rêve, elle sera à la tête d’un journal quoi qu’il arrive. Elle avait déjà décroché un petit job, enfin pas vraiment petit, elle avait était repérer lors d’une soirée par un styliste qui avait pour projet de créer une marque de sous-vêtements. Il l’avait abordé quand Jaime était allé chercher des verres lors d’une soirée. Il lui parla de son projet, elle n’était pas très chaude au début mais finit quand même par accepter c’était bien payer. Et avec un peu de chance grâce à son salaire elle pourrait acheter un appartement et se barrer de chez sa tante. Même si elle passait les trois quarts de son temps chez Jaime, elle vivait quand même officiellement chez sa tante. Et elle n’en pouvait plus de se faire insulter par sa sœur à chaque fois qu’elle rentrait. Elle vivait vraiment très mal le fait que sa sœur la détestait toujours et encore. Mais bien sûr elle n’en parlait à personne, ce n’était pas une faible alors elle faisait comme si cela ne l’atteignait pas. Peu de temps après avoir trouvé son travail de mannequin – qui provoqua une dispute entre Jaime et elle- elle trouva un job dans le magazine « THE » un grand magazine de mode très réputé. C’est quand elle eut 25 ans que Jaime lui proposa de s’installer chez lui. C’est donc avec le plus grand plaisir qu’elle s’installa officiellement chez Jaime. Et encore une fois alors qu’elle emballait ses affaires, sa sœur lui en mit plein la figure. C’est donc en pleure qu’elle arriva chez Jaime. Et pour la première fois elle raconta son enfance à Jaime, elle avait quand même attendu 5 ans de relations avec lui avant de lui dire pourquoi elle vivait chez sa tante.

Elle traînait au lit, elle était en sous-vêtements dans son grand lit aux draps blanc. Elle était toute seule, Jaime était déjà levé et surement en train de consulter ses mails. La règle c’était le Dimanche pas de travail, mais Jaime avait profité de ce que qu’elle se lève plus tard que lui pour enfreindre un peu la règle et consulter ses mails. Elle regarda le réveil, il était 9 h, elle sourit et roula sur le ventre et s’apprêta à se rendormir quand Jaime entra dans la pièce. Il jeta sur le lit quelque chose qui la fit ouvrir les yeux et regarda à côté d’elle. Elle soupira en regardant une pub pour sous-vêtements de la marque dont elle était l’égérie. Elle leva ensuite les yeux vers son homme et le regarda d’un air interrogateur « J’peux savoir ce que c’est ça ?! » Abby bailla « le travail, mon cœur » Elle vit à sa mimique faciale qu’il n’était pas du tout satisfait de la réponse « Tu te moques de moi là ? Elle est super hot cette photo » Abby soupira et posa son menton sur ses bras, elle était toujours sur le ventre les bras croisés devant elle. « Oui bah j’y peux rien c’est plus vendeur si ça attire l’œil » Il grinça des dents « Tu te fou de ma gueule en plus ?! T’es limite à poil sur cette photo » elle soupira « Oui bah je suis en sous-vêtement quoi, c’est vrai pourquoi j'suis en sous-vêtements tien alors que je suis l’égérie d’une marque de sous vêtement ? » Elle entendit l’homme grincé des dents, tout ce qu’elle disait ne faisait que l’enfoncer un peu plus en fait. « Arrête de te foutre de moi un peu Abby ! » Elle soupira « J’me fou pas de toi, c’est plutôt toi qui te fou de moi là. » Il fronça les sourcils « En plus je suppose que c’est un mec qui te prend en photo ! » Elle le regarda un peu surprise « Tu te rends compte que tu me fais une crise de jalousie là alors que je viens de me réveiller ?! » Il la regarda d’un air mauvais « J’paris qu’il doit adorer te prendre en photo à moitié à poil ! C’est quoi la prochaine pub que tu fais ? Pour un porno peut-être » Elle se redressa et la baffe partie toute seule « T’est vraiment trop con Jaime ! Franchement trop con ! Tu ne vas pas me faire une crise par ce que je travail ! Alors ouais elle est peut-être un peu hot cette photo mais elle va nous ramener de l’argent et ouais peut-être qu'y ont des gars qui vont se toucher dessus et bah je peux rien y faire. Et toi au lieu de me faire chier de bon matin, tu devrais être fière d’avoir un mannequin dans ton lit ! » Elle se leva et descendit du lit « Ah et non raté c’est une femme, mon photographe ! J’ai exigé de ne bosser qu’avec des femmes pour éviter ce genre de crise. Mais raté à ce que je vois. » Elle sortit de la chambre claquant bien sûr la porte derrière elle.


Elle était allongée dans l’herbe tout près d’un arbre, à quelque mètre d’une rivière. Le soleil tapait, mais elle était protégée par le doux feuillage de l’arbre. Les clapotis de l’eau contre la barque qui l’avait amené jusqu’ici, et les chants d’oiseaux la berçaient, elle était sur le point de s’endormir quand elle sentit la main de Jaime pousser délicatement une mèche de ses cheveux qui était venue barrer son front. Elle était en week-end avec Jaime, juste avec lui, juste lui et elle, rien qu'eux deux au milieu de la campagne où personne ne viendrait les déranger. Ce week-end c’était pour fêter la promotion de la jeune femme. Elle avait seulement 28 ans et venait pourtant d’être promu à la tête du magazine « THE ». Elle avait réalisé son rêve. Tout lui réussissait, elle avait atteint son rêve, elle avait un homme merveilleux, tout ou presque lui réussissait. Maintenant elle n’aspirait qu’à une chose, retrouvé l’affection de sa petite sœur, et aussi en son fort intérieur elle espérait un jour reprendre contact avec sa mère, pour se faire pardonner de ses actes. Mais pour le moment elle ne pensait à rien, elle était sur le point de s’endormir faute d’avoir dormi la nuit à cause de son homme qui avait occupé pleinement son attention. Elle posa un avant-bras sur son front pour se protéger du maigre rayon de soleil qui passait entre les feuilles de l’arbre et regarda son homme d’un regard plein d’amour et de tendresse Il l’embrassa sur le bras avant d’entamer les vers d’un des poèmes préférés de la jeune femme. « Dans ta mémoire immortelle, comme dans le reposoir D’une divine chapelle, pour celui qui t’est fidèle, Garde l’amour et l’espoir. Garde l’amour qui m’enivre, L’amour qui nous fait rêver … Épouse moi ! » Elle fronça les sourcils et réfléchit quelques instants « Ce n’est pas dans le poème ça » Il se pencha un peu vers elle « épouse moi Abigaëlle Lucianna McAdams ! Fait de moi un homme comblé en me prenant pour époux ! En te donnant à moi corps et âme ! Je me damerais pour un sourire de toi, je vendrais mon âme au diable pour un regard de toi, je tuerais pour entendre ton rire, et je donnerais ma vie pour un instant dans tes bras. Épouse-moi ! Je veux vieillir et mourir à tes côtés et que rien ni personne ne puisse nous séparer ! Je te veux toi tout entier rien que pour moi ! Alors je te le redis, épouse- moi ! Deviens Abigaëlle Lucianna Callaghan ! Donne-moi des enfants aussi beaux que toi ! Et si tu refuses je t’implorerais à genoux » Elle resta bouche bée. Elle était très surprise par ce qu’il venait de lui dire, alors que c’était lui-même qui refusait de parler de mariage quand sa famille abordait le sujet. Elle ne sut pas quoi répondre sur le coup, elle était tellement bluffée. Elle se redressa de façon à ce qu’ils ne soient qu’à quelque millimètre l’un de l’autre et l’embrassa doucement. Quand elle rompit le baiser elle le regarda avec un sourire. « Je dois prendre ça pour un oui. Pitié, dis-moi que c’est un oui sinon je ne m’en remettrai jamais ! » Elle rit. Elle adorait quand il faisait l’idiot comme cela, il avait le don de la faire rire en un geste. « Et d’un oui pourrais-tu t’en remettre? » Il la regarda un instant avant de se jeter sur ses lèvres pour lui donner un baiser des plus passionné. Puis il se leva tendit les bras et face contre ciel hurla de joie. Abby rit à nouveau avant qu’il ne revienne vers elle « Tu verras, tu auras le plus beau mariage que la terre n’est connue ! » Elle lui embrassa la joue et lui murmura « Allons l’annoncer à ta famille, tout le monde sera ravi ! » Elle se leva ensuite pour rejoindre la barque qui les attendait attacher à un arbre

Elle était assise sur une chaise dans les premiers rangs vers l’autel. Tout de blanc vêtu, elle portait une grande robe blanche bustier et fendu derrière, chausser de chaussure à talons blancs assortie à la robe, coiffée d’un chignon dont seule une Anglaise dépasser et coulait sur sa nuque jusqu’à son épaule droite, maquillée à la perfection. Jamais elle n’avait été aussi belle, enfin jusqu’à ce que son maquillage coule sur son visage. Elle avait pleuré, elle avait vidé aussi deux bouteilles de champagne, heureusement elle n’était pas seule. Joey son assistant et ami qui était assis à côté d’elle et d'Anna sa meilleure amie, vint lui prendre son verre des mains « Arrêtes de boire Abby » Elle lui lança un regard noir qui le fit se raidir « ta gueule ! Et fous-moi la paix ! » Elle lui reprit son verre et le but d’une traite. Le bruit de la grande porte, qui s’ouvrait, raisonna, ce qui fit tourner la tête aux trois personnes présentes. Jaime entra dans l’église en courant « Abby ! » Elle posa son regard noir sur lui et posa son verre et regarda ensuite sa meilleure amie et son assistant « laissez-nous. » Les deux jeunes gens sortaient non sans un regard noir à l’égard de Jaime. Quand ils furent sortis elle applaudît toujours en regardant l’homme qu’elle aimait « Bravo ! C’est du grand art ! Tu as cinq heures de retard ! » Jaime baissa les yeux puis la regarda à nouveau « je suis désolé Abby, mais » Elle se leva et le coupa « tes excuses tu peux te les garder ! » Elle tenait à peine debout. Elle avait les yeux rouge et gonflé, à la fois à cause de son était d’ivresse mais aussi du fait qu’elle est pleurée. Il regarda les cadavres des bouteilles de champagne qu’elle avait vidées et regarda à nouveau la jeune femme « Tu es ivre Abby » Elle soupira « et toi tu es en retard ! » Il soupira « Je peux t’expliquer si tu me laisses le faire ! » Elle se mit à hurler « C’était notre mariage ! Notre putain de mariage, merde ! Tu as cinq heures de retard ! Cinq putains d’heures de retard à notre putain de mariage ! » Elle s’était remise à pleurer « mais laisses-moi m’expliquer, bordel ! Et arrêtes de dire putain ! On est dans une église ! » Elle fit non de la tête « non… Non je n’aurais pas la force de t’entendre me dire pourquoi tu m’as laissé… Je n’ai pas envie de savoir qui c’est… Je n’ai pas envie de savoir ce que tu lui as fait… » Elle se mit à marcher vers la porte passant à côté de lui en essuyant ses larmes du dos de la main « Il n’y a personne d’autre Abby ! Ce n’est pas une autre femme ! » Lui cria-t-il alors qu’elle sortait. Encore une fois elle s’était éclipsé et l’avait laissé seul.

Elle était assise les genoux contre la poitrine les bras autour de ses jambes et le menton sur ses genoux. Elle regardait le téléphone de façon intense. Comme si d’un coup, il allait se lever tout seul et venir à elle. Sa tante entra dans sa chambre et posa un regard triste sur sa nièce « Ca fait un mois maintenant Abby… Tu devrais l’appeler, il a surement compris maintenant… Il a encore sonné hier tout l’après-midi… Il veut t’expliquer… Laisse-lui une chance » Elle ferma les yeux et secoua la tête. La femme soupira « Tu dois aussi lui dire… Tu ne vas pas lui cacher qu’il va être père… Tu n'as pas le droit de faire cet enfant dans son dos Abby… Il t’aime, ça crève les yeux, je suis sûre qu’il n’était pas avec une autre femme mais qu’il y avait une vraie raison… Hope et sa famille n’étaient pas là eux non plus… Ils ont peut-être eu un problème… Laisse-lui une chance… S’il te plaît je n’aime pas te voir comme ça… » Abby ferma les yeux et soupira « laisses-moi… S’il te plaît » sa tante soupira « ce que tu peut-être bornée on dirait ta mère. » Sur ses paroles elle sortit de la chambre et laissa Abby seule. Cela faisait un mois qu’elle était revenue chez sa tante laissant Jaime seul et sans avoir la chance de s’expliquer. Elle l’avait laissé le soir de leur mariage raté. Et depuis elle ne répondait à aucun de ses coups de fil aucun de ses textos et le laisser passer tout un après-midi à sonner et tambouriner à la porte en criant son nom. Elle sursauta en entendant un bruit à sa fenêtre. Elle alla voir et poussa doucement le rideau pour regarder dehors. Elle vit dans le jardin Jaime qui lancer des petits cailloux à sa fenêtre surement dans le but de lui parler. Quand il la vit, il hurla, elle le regarda quelques secondes avant de laisser retomber le rideau devant la vitre et de retourné s’assoir sur son lit. Il y a quelques jours, elle avait appris qu’elle était enceinte d'un mois, mais elle repoussait chaque fois le moment de lui annoncer. Elle avait tellement peur, elle lui en voulait tellement. Elle s’en voulait aussi à elle.


Elle était allongée dans son lit d’hôpital, le regard vide posé sur le mur en face d’elle, cela faisait quatre jours qu’elle n’avait pas ouvert la bouche et qu’elle était allongée là comme cela. Elle n’avait pas parlé à Jaime depuis cinq mois. Suite à une dispute avec sa sœur elle était tombée dans l’escalier, ce qui avait déclenché l’accouchement. Elle avait donc mis au monde après cinq mois de grosse un petit garçon. Un petit garçon qui avait vécu deux jours. Et depuis la mort du petit elle s’était enfermée dans le mutisme. Elle n’avait pas versé une seule larme, elle n’avait pas hurlé… Non elle n’avait fait que regarder la pédiatre quand elle lui annonça le décès de son enfant puis se mettre sur le côté et fixer sans le voir le mur. Sa tante venait tous les jours lui faire la conversation et surtout essayer de la faire à nouveau parler. Sa sœur aussi venait la voir, mais elle n’entrait pas dans la chambre, elle se contentait de la regarder par la vitre qui donner dans sa chambre, et comme Abby était toujours dos à cette vitre, elle ne voyait pas sa sœur. Et elle ne vit pas non plus que sa mère vint même quelques heures avec sa sœur.
La tante d’Abby vint se mettre à côté de Clara et regarda par la vitre la jeune femme allonger dans son lit dos à elles. « Pas d’amélioration ? » Clara secoua la tête « non… Ils lui ont mis une perfusion pour l’hydrater et la nourrir… Mais elle n’a toujours pas bougé… » La femme soupira « Tu te sens coupable j’espère » Clara soupira « ce n’est pas ma faute ! Elle avait qu’à regarder où elle mettait les pieds. » Sa tante soupira à son tour « non, tu n’avais pas à l’agresser comme cela… Il serait temps que tu lui pardonnes tu ne penses pas ? » Clara ne lâchait pas sa sœur du regard « et toi tu ne penses pas qu’il serait temps qu’elle se lève et qu’elle pardonne à Jaime ?» Sa tante sortit une feuille de papier pliée de son sac et la tendit à Clara « Tiens… Va lui donner ça, c’est Jaime qui l'a glissé sous la porte ce matin… Va lui la donner et fait la paix avec elle. » Clara prit le papier « Je vais lui donner… » La jeune femme entra dans la chambre « Bonjour Abby… » Elle alla s’asseoir sur une chaise près du lit de la femme qui n’avait pas bougé. Si on ne voyait pas sa poitrine se soulever à un rythme régulier on aurait pu la croire morte. « Abby… Jaime a glissé une lettre pour toi sous la porte… Tu veux la lire ? » Elle soupira " Bon… Je vais te la lire alors…” Elle déplia le papier “ Mon amour, tu me manques… Si tu savais comme j’ai mal. Je me sens si seul loin de toi, je ne compte plus le nombre de fois où j’ai regardé nos photos. Déjà plus de cinq mois loin de toi et je suis perdu. J’ai l’impression d’étouffer dans notre maison… Je n’arrive même plus à dormir dans notre lit, il porte encore ton odeur… Chaque objet me fait penser à toi … J’ai l’impression que cela fait des siècles que tu es partie… Je m’en veux, je m’en veux tellement… Je voudrais t’expliquer… Je t’en prie reviens-moi, laisses-moi t’expliquer … J’ai mis un an pour te conquérir, je passerais l’éternité à te reconquérir s’il le faut… Je t’aime. Jaime » Clara plia le papier et regarda sa sœur, des larmes coulait des yeux d’Abby qui était maintenant assise
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Elle était sortie de l’hôpital après quelques mois. Elle s’était enfin remise à parler. Elle avait appelé le travail pour leur annoncer qu’elle revenait bientôt. Oui, car elle avait été pendant un an en arrêt-maladie c’est donc Joe qui avait géré le journal en son absence et les pubs avaient été faits par un mannequin remplaçant. Elle avait passé un an loin de Jaime, mais maintenant elle comptait bien aller le voir et le laisser s’expliquer. Même si elle avait peur qu’il est fini par se trouver quelqu’un d’autre, ou qu’il ne veuille plus la voir. Elle avait peur, tellement peur de le perdre. Elle s’était rendu compte qu’elle avait un besoin vital de lui, il était son premier et son dernier amour. C’est à cause de cette peur qu’elle n’était toujours pas retournée le voir. Elle était retournée au journal, elle avait repris sa vie… Mais elle n’était toujours pas retourné voir l’amour de sa vie ni même sa belle-famille. Elle avait vraiment trop peur mais il fallait qu’elle prenne son courage à deux mains. Assise à son bureau, elle ferma les yeux après avoir regardé la photo de Jaime et elle qui décore son bureau. Elle prit une grande inspiration et rouvrit les yeux en lâchant pour elle-même un « aller… Demain je vais le voir »