« Tu vas voir cette fois, tout va très bien se passer. Tu ne finiras pas au sol juste après le départ de l'affrontement » La voie de Saddie résonnait dans ma tête à ce moment-là. Mon regard ne pouvait fuir son sourire qui exprimait à ce moment-là sur son visage. Un sourire qui en disant long, un peu moqueur, qui toute fois, se voulait rassurant. Comme s'il avait besoin d'être rassurer. Je ne savais pas vraiment ce qui m'avait incité à suivre les cours de combat. Moi, le garçon qui ne pouvait pas ligner ces pieds correctement, le maladroit de service. J'arrivais toujours à faire une catastrophe, et la plupart du temps à faire rire la galerie. Ce qui pouvait sembler drôle n'était volontaire pour moi. Sur l'instant, je n'avais pas envie de rire, mais après mûre réflexion et du temps, les choses étaient différentes.
En tout cas, à cet instant, sur les tapis, devant le groupe, les paroles de Saddie ne m'avait en aucun cas, rassurer. J'avais ce pressentiment tenace qui me tirailler. L'instant où j'allais fouler ce tapis, que quelque chose allait encore m'arriver. Alors, pourquoi, je m'obstinais encore à pratiquer ce sport. Qui s'avérer au passage dangereux pour ma santé et au passage pour mon égo. « Oui c'est vrai, c'est comme si je m'en sortais super bien, et que j'étais toujours le premier du classement, sans passer par la case infirmerie ! » Mon ton ne se fit pas vraiment dur, mais plutôt calme et serein, du moins j'essayais, un petit sourire discrètement dissimulait et hésitant, mais prêt à affronter tout. A cet instant la voie du prof interrompit toute conversation, pour laisser place à l’action de défense.                                                                                                    

Mes pieds foulaient à peine le terrain de combat, après l'évocation de mon nom. Un tirage au sort, qui ne me mettait pas du tout à mon avantage. Il parait que la taille et la corpulence ne rentraient pas en compte dans ce genre de combat. Seulement, je me retrouvais bien face à un mec qui faisait deux fois ma taille sans compter la corpulence, formait toutes en muscles, ça puait l'arnaque à plein nez cette histoire. Ils se mirent tous les deux en position, au signal de l'arbitre. Moi peut convaincu, mais pourtant téméraire, car à certes instant, c'est bien la seule chose qu'il me restait. Le début prononçait, je n'ai pas vu venir la suite. Un pas devant l'autre, prêt à affronter l'inévitable, j'ai senti mes pieds quittaient terre. Pour épousait avec force et douleur le sol. Un éclair passa devant mes yeux avec cette douleur insupportable qui me vrilla la tête, avant de voir une voile noire devant les yeux.

La douleur était un peu moins présente, toutefois, elle était en sourdine, cachait en attente de me prendre en traite. Je ne souvenais pas tout de suite, des événements. Je sentais seulement une pression fraîche et doucement sur mon front, avant d'ouvrir instantanément mes paupières découvrant deux visages qui se dessinaient au-dessus de moi. Des visages reconnaissables pour les fréquenter souvent, l'infirmière et Saddie son ami. D'ailleurs, je regardais cette dernière avec un sourire espiègle. « Je t'avais dit que la défense n'était pas pour moi, que j'allais finir par prendre un abonnement à l'infirmerie ! Sérieusement ... Que sait-il passer ? » « Mon grand, tu t'es mal réceptionné ! » « Mon grand ? Vous n'avez pas vue sur qui je suis tombé en face » «  Tu t'es écrasé comme une merde, Brody c'était drôle à voir » Sur l'instant, je prenais un peu mal ces mots et pourtant ... « Ça va arrête de te moquer ! J'ai quelque chose à te demander Saddie » Elle me regarda un instant, amusé avant de m'exposer sa main devant le visage pour m'arrêter dans mes paroles. « Attend, j'y suis, tu veux que je ne dise rien à Savannah de la racler que tu viens de te prendre ... Tu peux toujours rêver mon cher, elle va rire autant que moi »


Je préférais me goinfrer de muffins que de prendre parti à la scène qui se jouait devant moi. Elle ne pouvait pas accepter ce rendez-vous avec ce ... Cette personne, c'était impossible. Qu'est-ce qu'elle pouvait bien lui trouver. En plus, il allait certainement poser ces mains baladeuses sur elle, sans qu'elle ne le repousse franchement. Rien que cette idée me rongeait de l'intérieur. La jalousie pouvait faire beaucoup de choses, car c'était bien la jalousie qui me rongeait à cet instant. Lui avait cette chance de pouvoir juste, passait un moment avec elle. Pourquoi j'étais jaloux de cette perceptive? Alors qu'on était tout le temps fourrait ensemble, de quoi je me plaignais franchement. Peut-être, mais si cela allait devenir plus qu'un rendez-vous ? Et s'ils allaient finir ensemble. Je ne préférais, ne pas m'imaginait à cet instant, cette image. Préférant me convaincre que les choses allaient en rester là. « Sérieusement, je ne vois pas ce que tu lui trouves, il est collant, inintéressant au possible ... » Saddie me donna un coup de coude dans les côtés pour m'indiquer de me taire. De me taire, oui pourquoi, je devais donner mon avis de toute façon. Personne, s'en préoccuper de toute façon. Le garçon aussi adroit que ces pieds, n'étaient là que pour amuser la galerie. L'amertume rongeait mes entrailles, j'ai du de nombreuses fois, mordiller mes lèvres pour ne pas hurler mon point de vue. Hurler que c'était une erreur de sortir avec lui. De lui accordait cette importance qu'il ne méritait pas. Je ne comprenais pas l'engouement des filles pour ce rendez-vous. Lui étant un garçon, il savait les idées qui pouvaient traverser sa petite tête, pour cette petite soirée. Aucun garçon n'était totalement innocent. J'écoutais les conversations sans rien dire, avant d'entendre possession de ta personne. Les mots s'aventuraient dans ma bouche pour jeter dans la conversation, cette bombe que j'avais mûrement réfléchie durant ces quelques jours. «  Ce n'est pas seulement sa personne qui va vouloir, mais carrément prendre possession de son corps » La bombe était lâché, et les regards se posaient instantanément sur moi, comme s'ils entendaient pour la première fois, des paroles sortir d'entre mes lèvres. Pourtant, je restais totalement indifférent, préférant regarder dépiter ce qui se trouver autour de moi. Un peu plus explicite, dans chacune de mes paroles qui allait suivre. De plus en plus cru, sur un ton serein, à défaut le l'être intérieurement. « Vous voulez peut-être que je vous fasse un dessin : on sait tout ce qu'il veut réellement. Arrêtez de me regarder comme si je perdais complètement la tête ! » Les jumelles d'une voie uniforme m'informèrent de me taire, même un coussin venait directement s'écraser sur mon visage pour m'indiquer de me taire. Je ne pouvais plus supporter cette conversation, la préparation que Savannah et Saddie prenaient pour simplement un rendez-vous et lui plaire. Et le couperet tomba à la résonnance d'une voiture sur le chemin. Elle allait partir et nous... Nous, on allait rester comme des idiots, à attendre le petit résumé de soirée. Que je sentais déjà insupportables. Mon regard s'abattit sur Savannah, résigné à la laisser partir, bien, c'était insupportable, puis mes pas m'entraînaient vers la terrasse, échappant au moment où elle allait monter dans la voiture, ou elle allait s'asseoir à ces côtés et partir avec lui. Fuir, c'était le seul moyen que j'avais trouvé pour lui échapper, échapper à la vérité. Seule pour me protéger... Y compris quand elle m'avait rejoint sur la terrasse pour répondre à ma question, et à la triste vérité qu'étaient les faits.


Ton rendez-vous, c'est bien passé ? Tu lui as donné ce qu'il voulait ... Les paroles raisonnaient dans ma tête, ainsi que cette scène. Elle tournait sans cesse, je n'avais pas été tendre, même détestable, juste après son rendez-vous. Elle aurait pu me mettre une baffe, elle aurait pu ... Après tout, je n'avais mérité. Je n'avais pas su me maitriser, garder ces mots blessants que je ne pensais pas au fond de moi. Maintenant, c'était trop tard, on ne s'adressait même plus la parole. Trois mois, trois mois à s'éviter comme si l'un et l'autre, on se s'était jamais fréquenter, alors qu'on se connait depuis six ans. Je m'étais installé dans un petit coin, dans un café inondait de monde. Et comme un rituel quotidien, une bousculade inattendue, un client beaucoup trop pressé me bouscula, tachant au passage mes chaussures. Vidant la moitié de ma tasse. Dans un soupir las et résigné, j'avais laissé l'empreinte du délit sur celles-ci. « Je vois que tu es toujours aussi maladroit... » Mon regard n'avait pas besoin de chercher l'auteur de cette voie, je savais inconsciemment que c'était celle de Saddie. « Si tu es venue pour te moquer, tu peux faire demi-tour ... » « Du calme Brod, je viens en amie ! »Ma main mélangeait ce liquide noire encore fumant dans ma tasse. Les pensées totalement absentes qui laissaient le silence s'abattre entre Saddie et moi, pesant. « Je ne vous comprends pas tous les deux ... » Elle avait percé le silence, comme s de rien n'était, l'incompréhension devait certainement envahir mon visage pour qu'elle se justifie. «  Toi et Savannah » Je ne comprenais toujours pas où elle voulait en venir exactement. Les choses étaient réglées autres de nous s'adresser la parole, bien qu'au fond, ce silence me ronger. « Vous êtes attiré l'un et l'autre, c'est indéniable, et pourtant, vous trouvez quand même le moyen de vous faire la gueule, comme deux gamins irresponsables. Tu sais qu'elle compte pour toi et elle ... Qu'elle a besoin de toi. Je ... » « Saddie... Stop, j'ai joué les cons... Elle a raison de ne plus vouloir me voir. Et puis je n'ai pas envie de parler de cette histoire avec toi » Le silence reprit ces droits, pourtant une boule se coinçant au fond de ma gorge, le regard perdu sur la tasse en face de moi.


J'avais fait le premier pas, pour me faire pardonner, parce que pour moi, savoir qu'elle ne faisait plus partie de mon environnement m'était insupportable. Et autant dire, que les choses étaient devenues plus que compliqué entre nous. Pourtant, j'avais tenté le tout pour le tout en essayant de me faire pardonner de mon comportement inacceptable. Pourtant, elle avait raison, qu'Est-ce que je cherchais vraiment ? Pourquoi j'avais réagi ainsi ? Des questions qui me faisaient réfléchir, sans trouver pour autant des réponses. Peut-être qu'au fond, j'avais envie d'être à la place de ce mec à ce rendez-vous ? Peut-être que j'avais besoin de plus, qu'être un simple ami qui le fait rire ? Son sourire, son regard qu'elle posait sur moi parfois, faisait vibrer mon cœur. La faire rire était une chose, la soutenir, faire partie de sa vie, la soutenir en étaient une autre. Sans pour autant tout gâcher. Et rien que ce dernier était un défi, qui me poussait à freiner ce que je ressentais, totalement perdu dans les sentiments.