Mouhahahahaha ! j’avais réussi une belle grosse vente ! Et bon sang ce que ça fait du bien de savoir son portefeuille rempli ! Fallait que je fête ça avec Kellian. Non mais franchement, ces chinois, ils m’avaient acheté des caisses entières d’un putain de vin de luxe quoi ! Bref, oui, je sortirai. Mais pour l’occasion, il me fallait une putain de tenue, parce que j’avais envie d’aller au resto et que ce soit THE soirée. Donc dès que je fermai la boutique, je filai dépenser ma toute nouvelle fortune – oui laissez-moi un peu rêver !
J’arrivai dans l’une des boutiques les plus chics et les plus huppées de Pasadena, et il y avait un peu de tous les prix. Autant j’étais pas spécialement fada des marques et compagnie, autant j’aimais bien avoir la classe de temps en temps et je savais que je trouverai mon bonheur là-dedans. Mais faut être une fille pour comprendre. Dès que j’entrai, les vendeuses me dévisagèrent. C’était vrai que je faisais un peu tache dans ce genre d’endroit, mais je pense qu’on a tous en tête la fameuse scène de Pretty Woman ? Bah je me sentais un peu pareil à cet instant. Sauf qu’au lieu de vendre mon corps, j’avais vendu de superbes vins. En leur adressant un sourire aussi condescendant que leurs regards, je commençai à examiner les vêtements. Et il y avait de tout. Du pompeux, du relax. Du blanc, du jaune, des pois, des formes étranges. Je ne savais pas réellement ce que je cherchais. De tout en fait. Finalement, je me décidai avant tout sur de la lingerie. Bizarrement, cela me paraissait plus simple. Un ensemble rouge à vous damner aux pieds de votre reine des enfers. Et c’était exactement l’effet que je désirais provoquer. Mais bon, ça c’était plutôt pour les deuxièmes parties de soirées. Avant d’en arriver là, il fallait l’emballage, bah oui, j’étais comme un cadeau qu’on déballe ! On prend plaisir à regarder le paquet, à le défaire avant de jouer avec ! Donc maintenant, il me fallait l’emballage.
J’avisai alors une robe… La classique petite robe noire qu’il fallait absolument avoir dans son dressing, toutes les bonnes stylistes vous le diront. Un indémodable pour avoir l’air MA-GNI-FIIIIIQUE en toutes circonstances. Et là, je la voulais celle-là. Je serais bien incapable de la décrire sans la dénaturer, mais visiblement, elle avait eu son petit succès, car il n’en restait plus qu’une. J’attrapai alors un bout de tissu avant de rencontrer une résistance et de constater qu’elle avait attiré l’attention de quelqu’un d’autre. Non mais quelle pétasse pensait sincèrement que j’allais lâcher l’affaire ??? Je resserrai un peu plus ma prise, avant de lever les yeux sur ma… fait chier.
« Désolée, je l’ai vue en première, et j’ai comme qui dirait l’impression qu’il n’y a pas d’alliance cette fois… »
Ouais, ok, je la provoquai, mais je ne pouvais pas la sentir ! Est-ce que c’était de ma faute si son mari ne m’avait pas dit qu’il était marié et qu’il m’avait laissée flirter avec lui, il y avait un an de cela.