savannah campbell.
≈ hey soul sister : twin sister.
« COUUUUUUUUUUUUUUURS ! » - « Hein ? » - « MAIS TU VAS COURIR OUI SALE ROUQUINE ! » Fallait vraiment cesser de m’appeler comme ça, à un moment donné, j’allais finir par l’immoler par le feu si elle continuait comme ça. En moins de temps qu’il ne fallait pour le dire, je m’étais mise à courir sur un parking désert, j’ignorais la raison, mais vu le regard de Saddie, je savais qu’elle avait fait une connerie. Une bonne dizaine de minutes plus tard, j’étais dans les bois, seule. D’accord, là, je pense que je pouvais, ne serait-ce que commencer, à paniquer. J’étais donc forever alone dans un bois, inconnu au bataillon, essoufflée comme pas permis à attendre mon abrutie de jumelle. Étant soeurs, c’était plus facile pour nous de vivre ensemble mais parfois, j’avais envie de l’occire sur le champs, juste pour voir. Cela dit, Saddie était sans doute la personne la plus importante de ma petite vie, c’était la plus tarée aussi mais ça, ce n’était qu’un détail. Et encore une fois, bizarrement, nous avions eu le don pour nous foutre dans la merde. Soudainement, une rouquine surgit de derrière un arbre. Peu de gonzesses de dix-huit ans se baladaient à trois heures du matin, avec plus de dix mille dollars de fringues sur elle, je savais donc que je n’avais pas besoin de me remettre à courir comme une dératée. « Putain, mais t’étais passée ou ? » Lâcha-t-elle comme si je venais de tuer nos parents. « C’est toi qui me demandes ça ? Tu m’expliques là ? » - « Des mecs bizarres, j’ai pas eu confiance. » - « Qu’est ce que tu as encore fait ? » Croisant les bras sur ma poitrine, le regard suspicieux, j’attendais que mademoiselle Campbell se décide à me dire la vérité. Non parce que faire un mini marathon aussi tard, ce n’était pas vraiment recommandé. « J’ai peut être un peu cherché la merde. » Sans déconner ? Je la connaissais comme si je l’avais tricotée et ça ne m’étonnait pas plus que ça. En général, c’était moi la fouteuse de merde alors ça me changeait de nos habitudes. « Qui fait le malin tombe dans le ravin tu sais. » Dis-je le plus naturellement du monde. Bon, ce n’était pas tout ça, mais il fallait que l’on retrouve notre chemin jusqu’à la maison. Je n’étais pas prédisposée pour le camping et ce genre de truc, surtout qu’avec Saddie, nous n’étions pas vraiment gaulées comme des boxeurs. « Comment on rentre ? » - « Je pensais que tu savais. » - «  Comment tu veux que je sache comment on rentre de la forêt ? » - « Bah.. » - « Quoi bah ? » - « Bah quoi ? » - « Quoi ? » - « Quoi, quoi ? » - « Heiiiiiiiiiiiin ? » Dialogue de sourde, bonjour. Vous voyez, ça c’est ma soeur et moi, on se fout dans la merde pour un rien. On ne s’en sort pas toujours d’ailleurs. « On a qu’à appeler un taxi ! » Mais oui, suis-je bête, un taxi, ici, à quatre heure du matin, dans la forêt. Pourquoi n’y ai-je pas pensé plus tôt dites moi ? Ah oui, je sais. Autant attendre que les cochons se mettent à voler. « Toi, y a pas de doute, t’es vraiment plus que blonde. » Pour résumer, nous devions faire au moins quinze kilomètres à pieds, parce que madame n’avait pas voulut prendre la voiture. Après ça, on avait rencontré des mecs sympas qui nous avaient emmenées à l’orée de la ville et là… Bah là, fallait se coltiner le chemin, toutes seules, dans la nuit, dans le froid. « Vois le bon côté des choses Nana d'amour ! » - « Ah parce qu’il y en a un ? » - « On va pouvoir discuter de Brody durant tout le trajet ! » Oh non, sérieusement ?

« Attends, attends, tu crois réellement que ça colle ça ? Di', j'suis pas experte en mécanique mais ça vois-tu, c'est un moteur. » Dis-je en détachant chaque syllabe avec un air entendu collé sur le visage. Elle commençait vraiment à m'inquiéter cette petite, confondre un moteur avec des bougies il faut vraiment le faire. Secouant la tête avec véhémence, elle fit une moue boudeuse avant d'essuyer son front de ses mains pleines de cambouis. « Tu m'énerves à toujours avoir raison. » - « Faut pas sortir de polytechnique pour reconnaitre un moteur. » Dis-je une nouvelle fois en appuyant bien sur le dernier mot. Soudainement, quelqu'un se raclant la gorge derrière nous, nous sortie de notre super cours de mécanique. Me retournant avec un grand sourire, celui-ci s'effaça bien rapidement. En face de nous se tenait le merveilleux ex copain de ma frangine. Ex-copain qui mériterait d'être mort à l'heure qu'il est. « Jared ? Tu.. » Me mettant devant elle en lui intimant de ne rien dire. Si elle commençait sur ce chemin là, je n'allais pas pouvoir la retenir bien longtemps. « Qu'est ce que tu fous là ? C'est une propriété privé ici alors si t'as vu de la lumière est que t'es venu, je te conseille vivement d'aller voir ailleurs. » Crachais-je en fronçant les sourcils. « Tu veux pas dégager toi ? C'est pas avec toi que je veux parler. » Dit-il avant de se tourner vers ma soeur. « Il faut qu'on parle Saddie.. » À peine avait-il fini sa phrase, la jeune femme se lança sur lui sans que je puisse la retenir. Lui assenant un violent coup de poing, je réussis tant bien que mal à la maintenir contre moi, évitant donc qu'elle le transforme en pâté impérial. Jared resta au sol, massant douloureusement son oeil en la dévisageant. « Okay, ça je l'ai mérité, on peut y aller maintenant ? » Sentant ma soeur se laisser aller contre moi, elle me supplia du regard avant de secouer la tête. Comprenant le message, j'acquiesçais silencieusement, je m'approchais du jeune homme qui venait de se relever avec un sourire en coin. « Tu vas m'écouter attentivement, très attentivement parce que je ne me répéterai pas. » Commençais-je en lui lançant un regard furieux. « Tu t'approches de ma soeur encore une seule fois, tu rentres sur notre propriété encore une fois.. » Grognais-je avant de secouer la tête. Je fis mine de me reprendre avant de lui enfoncer mon genoux sur son entre-jambe. Le voyant se laisser retomber au sol en gémissant, j'approchais mes lèvres de son oreille afin qu'il comprenne parfaitement ce que j'allais lui dire. « Je t'enterre vivant tu m'entends ? La propriété est grande, y'aura toujours de la place. » Me relevant avec le même sourire narquois collé sur les lèvres, je haussais simplement les épaules. « Pars. Maintenant. » Ne se faisant pas prier, il lui fallu cinq bonne minutes avant de se relever et de sortir du jardin. « Tu sais que je t'aime toi ? »

brody anderson.
≈ meilleurs amis.
« Saddie, je vais te frapper. Je vais te frapper et tu vas avoir très, mais alors très très mal. » La petite rousse éclata de rire en croisant les bras sur sa poitrine. « Tu crois que tu me fais peur minimoy ? Je te rappelle que tes parents ont merdés sur ta coordination ! » - « Minimoy ? Tu te souviens que tu fais un mètre soixante les bras levés ? » - « Je t’emmerde Anderson, je t’emmerde ! » Lâcha-t-elle avant de rentrer dans la maison en lui affichant un énorme sourire. Les deux jeunes gens venaient de rentrer d’un cours de self défense et comme à son habitude, Brody n’avait pas été vraiment brillant. Il était du genre à se vautrer toute les trois secondes juste pour faire rire la galerie et en plus il s’était blessé. « T’as pas le droit de le dire à Savannah, elle va se foutre de moi. » - « C’est le but globinours, c’est le but. » - « Je te déteste. Tu es le mal. » La jeune femme acquiesça en silence avec un air narquois collé sur le visage. Saddie savait parfaitement pourquoi il ne voulait pas que sa jumelle soit au courant. Il fallait être aveugle pour ne pas se rendre compte qu’ils craquaient l’un pour l’autre. Sauf eux, apparemment. Elle l’observa quelques instants tout en croquant dans sa tranche de bacon avec appétit. « Tu comptes parler à Nana quand ? » - « Comment ça ? » - « Lui dire que l’amour brille sous les étoiles enfin ! » - « Je te déteste réellement. » Saddie haussa les épaules avant de lui lancer un regard compatissant. « Elle est pas méchante enfin, tu le sais bien depuis tout ce temps. » - « Tu veux pas parler d’autre chose ? » Mordillant sa lèvre inférieure, elle hocha la tête à la négative avant de l’entrainer dans le salon. Elle n’allait pas le lâcher de si tôt, il en avait bien peur.