... et le petit oiseau va sortir ! { melle abygaëlle }

Je me retourne une dernière fois dans la rue pour y regarder au fond cette grosse pendule accroché à l’un des plus vieux bâtiments de l’avenue. 7H48 ! Je suis ni en avance, ni en retard. Toujours dix minutes avant l’heure du rendez vous ! Voici l’une des seules choses que mon pauvre père avait bien voulu m’inculquer et le pire c’est que c’était resté gravé !
Je ne préfère pas m’attarder à l’extérieur, essayant ainsi de me frayer un chemin entre ceux qui rentré et ceux qui sortez, autant dire limite mission impossible, le périf c’était un désert à coté de cette porte tournante mais qu’importe. Je réussis à y pénétrer avec bien du mal et un début d’arrêt cardiaque quand j’eu l’impression d’en avoir arraché mon beau costume gris. Bien que l’argent ne soit pas un souci, je n’étais pas de ceux qui ne s’en préoccupé guère.
Tel la procédure l’imposait, je m’annonce à l’accueil, bien mal à l’aise entre tout ces gens chic qui étaient pourtant de mon milieu mais que je ne côtoyais ni d’eve, ni d’adam et à les voir si austère et hautain, j’en fus bien ravis. Ce fut pourtant à leur coté, au seizième étages, dans la petite salle d’attente cossu que je m’asseye pour y passer trente cinq minutes sur mon siège qui commencé à m’endolorir mon postérieur. Ce fut après ce délai que mon nom résonna par une voix si peu énergique, limite blasée. D’un pas assuré, valisette sous le bras, je me dirige vers cette poupée si belle que sa monotonie la rendait si fragile. Elle me demande alors mes papiers d’identité, que je lui fournis puis tout en vérifiant elle m’indique mon chemin pour après me restituer ce que je venais de lui fournir.

« En passant cette porte à droite, vous continuez tout droit et ce sera la quatrième porte à votre gauche ! »

Ces mots qu’elle venait de m’exprimer, je me les réitéré dans ma tête et c’est en traversant le long couloir de bois brut que je me rendis compte que je ne savais même pas pourquoi j’étais ici. Tellement obsédé par le fait que je rendais service à ma mère mais plus directement à mon cher père, j’en oublie de demander plus de détails.
Arrivé devant cette fameuse porte, je me plante devant, j’éclaircis ma voix et frappe par deux coups. Aucune voix ne retentis, seulement une jeune femme toute fluette mais mignonette, plus timide que jamais, ne pouvant me regarder dans les yeux, m’invite à rentrer. Je m’exécute, sans rien dire, assez impressionné mais surtout surpris par l’endroit dans lequel je venais de pénétrer.
Des fils partout, un piège pour moi maladroit que je suis, j’arriverais sans soucis à m’empiéger dedans. M’efforçant à me tenir de manière correcte, je suis la petite asiatique comme elle me l’avait demandée et finis par me retrouver devant un photographe aux accents italien et devant des mannequins en sous-vêtement. Je déglutis difficilement devant les sirènes qui se dandiné à chaque coin de la salle. Prévenu de mon arrivé, l’européen à l’accent du sud vint vers moi, tel un ami que je n’avais vu depuis des années.

« Tu dois être le dernier de Senior Miller mon garçon, tout le portrait de ta mère mon petit, ma que bella !!! Aller viens, tu vas te changer, Miss Abigaëlle n’aime pas attendre ! »

Je ne pus articuler aucun mot que je me retrouve derrière un paravent avec un paquet finement tissé qu’on venait de me mettre dans les mains. Ne comprenant plus rien à ce qui était en train de se passer, je demande alors

« Et c’est quoi ça ? » dis-je en brandissant le paquet par-dessus la cabine

« Ta tenue voyons, que veut tu que ce soit d’autres allons ! »

Alors là je suis paumé, une tenue ? Mais pour faire quoi ? Et dans un si petit paquet … Les interrogations sont bien trop grande pour un garçon comme moi. Doucement je défais le nœud qui orne le paquet, fraichement posé sur le tabouret de velours et y ressort un bout de tissus. Une fois dans le bon sens, mes yeux ne font qu’un tour ! Je comprends alors ce que l’on attend de moi en faisant le tour de la pièce d’un seul regard. Des filles en corset, un photographe, un boxer … oO Je rêve !

« Parce que vous croyez que je vais porter ça ! Nan mais vous rigolez ou quoi ! Si on m’avait dit que je viendrais à 8h du matin pour faire un shooting à moitié à poil – ne le prenez pas pour vous mesdemoiselles, vous êtes ravissante dans vos tenues- et bien je ne serais pas venu. Vous pouvez dire à mademoiselle Abygaëlle qu’elle se trouve un autre gigolo, elle peut se le mettre où je pense son boxer hypra moulant ! »

Surpris par mon ardeur, je me ressaisis alors et c’est ainsi que la jeune japonaise revint vers moi, aussi rouge qu’une pivoine de me voir torse nu.

« Mais Monsieur, Monsieur votre père s’est engagé auprès de Melle Mc Adams ! Vous ne pouvez lui faire faux-bon ! »

Elle disait ces mots d’une manière si désolé que je ne pu me prendre de pitié pour elle. « Une parole est une parole mon garçon », les mots de mon grand père maternel me résonnait encore dans la tête. J’avais promis à ma mère que j’irais à ce rendez vous. Regardant autour de moi ces regards posés sur ma personne, je souffla un bon coup et retourna derrière le paravent, le visage fermé, le regard amer !

Elliott Miller & Abigaëlle McAdams.
Le petit oiseau va sortir

Ce matin elle avait un shooting pour la nouvelle collection de la marque de lingerie dont elle était l'égérie. Mais elle avait aussi énormément de chose à faire dans la journée, elle n'avait donc pas beaucoup dormi cette nuit. Elle avait fait quelque chose dont elle avait horreur, elle s'était lever aux aurores pour commencer la journée, et elle savait qu'elle allait avoir une très longue journée... De toute façon en ce moment mise a par le travail elle n'avait rien d'autre a faire pour occuper ses journées, elle n'avait pas encore trouvé le courage d'aller voir Jaime, et avec Hope ça c'était très mal passée. Elle avait encore Fabio mais il avait un travail aussi et cela faisait une paye qu'elle n'avait pas vu Tanner, il faut dire qu'elle n'était pas allé à une soirée huppé depuis longtemps. Sa vie d'avant lui manquait... Il n'y a pas plus tard qu'il y a un an, elle venait au travail à l'heure qu'elle voulait, elle avait son homme et elle était heureuse avec lui. Elle avait aussi une grande complicité avec sa belle-soeur Hope... Tout cela lui manquait tellement.

C'est avec une bouffée de nostalgie qu'elle soupira en cliquant sur le bouton enregistré le document. Puis elle posa les yeux sur l'heure et se dit qu'il était 7 h 50, elle avait rendez-vous avec le fils de monsieur Miller pour un shooting photo, et quand elle était venue voir s'il était arrivé à 7 h 30 il n'était pas là. Elle avait eu besoin d'un mannequin, mais comme aucun qu'on lui avait proposé ne lui plaisait vraiment, elle avait cherché de son côté. Et en parlant avec ce cher monsieur Miller-qu'en faite elle n'aimait pas du tout lui dit avoir deux fils. Au début il lui proposa son aîner pour le shooting mais elle préféra choisir le second. Elle soupira ferma son ordinateur portable et alla se changer pour enfiler les sous-vêtements avec lesquels elle devait poser. Elle enfila son peignoir en satin noir et sortie de son bureau pour aller jusqu'à la salle du shooting. Dans le couloir elle croisa un de ses journalistes. Et comme elle le redoutait, il l'aborda pour lui parler de son nouvel article. C'est d'une oreille distraite qu'elle l'écouta, puis elle finit par lui dire qu'elle était pressée et le laissa en plan dans le couloir. Elle ne voulait pas être en retard quand même ça ne le faisait pas.

C'est donc à 8 h 00 qu'elle poussa la porte de la salle, une entrée tout en bruit car elle n'avait pas fini de pousser la porte qu'elle s'exclama déjà «J'espère que Monsieur Miller est enfin arrivé !» Elle regarda autour d'elle, alors que Kim s'approcha d'elle en lui assurant que oui. Elle fit un sourire a la petite asiatique et alla vers le jeune homme. Elle lui tendit la main et se dit qu'il était parfait pour ce shooting « Bonjour je suis Abigaëlle McAdams, merci d'être venu» elle lui serra la main et le toisa de haut en bas. Il y avait quelque chose qui clochait... Il était encore habillé. Elle fronça les sourcils«Je peux savoir ce que vous faite encore habillé?»
Codes par Wild Hunger.

» Un petit ralentissement
» Petit ralentissement

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